La grève divise certain des acteurs du transport à Sédhiou
La gare routière de Sédhiou (sud) était divisée mercredi au sujet de la grève des syndicats des transporteurs dont le mot n’a pas été suivi par certains conducteurs.
Seule une partie d’entre eux ont répondu à l’appel à la grève lancée par le syndicat des transporteurs pour protester contre la vingtaine de mesures prises par le gouvernement pour renforcer la sécurité sur les routes sénégalaises.
Ces mesures ont été annoncées à la suite de l’accident de Sikilo, dans la région de Kaffrine (centre), où 42 personnes sont mortes le 8 janvier dans la collision entre deux bus de transport en commun.
Lundi dernier, 22 autres personnes ont péri dans un accident survenu à Sakal (nord), dans la région de Louga, et impliquant un car de transport en commun et un camion.
Dans la capitale du Pakao, les conducteurs peinent à s’accorder sur le fait d’observer ou non cette grève.
« Nous ne sommes pas en grève, la décision prise à Dakar ne nous concerne pas du tout », tranche par exemple Lamine Diatta, un conducteur opérant à la gare routière de Sédhiou.
Contrairement à Diatta, d’autres conducteurs se disent en faveur de ce mouvement, à l’image de Daouda Ndiaye.
« La grève est nationale, donc les conducteurs de Sédhiou ne doivent rester derrière, car c’est dans l’intérêt général des transporteurs », fait valoir ce dernier.
Le chef de gare, Modou Fall, dit s’être gardé de donner une consigne, préférant laisser aux uns et autres le choix de décider de la conduite à tenir.