Noël Le Graët démissionne de la présidence de la Fédération Française de Football
Dans la tourmente après les différentes polémiques qui l’ont entourées depuis le début d’année, Noel le Graet n’est plus président de la Fédération Française de Football. Il a démissionné ce mardi matin, après réunion du Comex. Fragilisé depuis plusieurs mois, le président de la Fédération française de football (FFF) a convoqué un comité exécutif mardi (10h00) à Paris. Une réunion de crise en forme d’épilogue pour le dirigeant breton après onze ans de mandat. À 81 ans et dans la tourmente depuis plusieurs mois désormais, Noël le Graët vient de démissionner de son poste de président de la FFF.
Le rapport d’audit de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR), rendu le 15 février, a en effet limité la marge de manoeuvre du Breton, lâché depuis des mois par la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra pour qui « le statu quo est impossible ».
Les inspecteurs et le Comex ont jugé que Le Graët « ne dispose plus de la légitimité nécessaire pour administrer et représenter le football français », compte tenu notamment de son « comportement inapproprié (.) vis-à-vis des femmes »‘. « NLG » est aussi visé par depuis mi-janvier par une enquête pour harcèlement moral et sexuel.
Philippe Diallo gardera les rênes jusqu’à l’Assemblée fédérale du mois de juin et plusieurs sources internes le verraient même prolonger son intérim au-delà. Dans la foulée, la FFF a publié un communiqué en réaction à la démission de celui qui en était le président depuis 2011:
« La FFF tient à saluer le bilan sportif et économique remarquable de Noël Le Graët. Depuis le 18 juin 2011, date de son élection, les sélections masculines et féminines ont remporté 11 titres et disputé 6 finales de tournois internationaux. Ces excellents résultats s’expliquent notamment par une politique ambitieuse en matière de formation. Sous l’impulsion de Noël Le Graët, la FFF a soutenu et renforcé la préformation (26 pôles Espoirs) et la formation aux côtés des clubs professionnels.
« Concernant l’audit de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR), la FFF remarque que ce rapport ne fait état d’aucune défaillance systémique, ni d’aucun manquement à ses missions régaliennes. La FFF constate néanmoins que ce rapport se base moins sur des faits objectifs que des appréciations qui ont parfois conduit à un dénigrement disproportionné de l’instance. La FFF regrette aussi le défaut de réelle procédure contradictoire et l’absence de prise en compte des nombreuses observations formulées par la Fédération sur les sujets qui la concernent en matière de gouvernance et de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, chiffres et exemples à l’appui. »