PUBLIC-ACTUALITES POLITIQUES,CE MARDI 21 MARS 2023

Le leader du parti Pastef ne veut pas d’une évacuation sanitaire. Ousmane Sonko compte mener jusqu’au bout son combat contre le régime du Président Macky Sall, après sa convalescence.

Il invite ses partisans à intensifier la lutte dont il est convaincu que la fin approche et va se traduire, selon lui, par un départ du pouvoir de Macky Sall.

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Ousmane Sonko s’est encore adressé à ses militants, sympathisants et camarades. D’emblée, il a rejeté toute idée d’évacuation sanitaire à l’étranger, pour se démarquer des autorités qui le suggèrent et qui préconisent aussi une contre-expertise médicale de l’état de santé de Sonko. Le leader du parti Pastef dit laisser au personnel médical, qui est à son chevet, le soin de s’en occuper. Sonko informe aussi que ses habits ainsi que ceux des personnes, qui étaient victimes des violences des Fds, jeudi dernier, sont examinés en laboratoire à l’extérieur, du fait que ceux du pays ne fonctionnent pas.

Réaffirmant sa préférence pour l’expertise nationale, le chef des Patriotes a déclaré qu’il va continuer à se faire soigner au pays. Une transition qui lui a permis d’aborder le «combat» qu’il mène avec ses militants et sympathisants contre le régime du Président Macky Sall qu’il considère comme étant aux abois. «Le combat se mène ici, pas en dehors du pays», lance-t-il à ses partisans. Il leur demande d’intensifier la lutte, au péril même de leur vie. Parce que, pour lui, «l’avenir du pays, de (leurs) enfants et petits-enfants en dépend». Sonko recommande aussi à ses camarades d’arrêter les «querelles inutiles, de se concentrer sur la lutte, d’éviter de s’invectiver et de s’en prendre aux autres acteurs de la lutte». «Ne vous laissez pas impressionnés par les nombreuses arrestations. Ne cédez pas à la pression ou à ceux qui tentent de vous détournez de votre objectif. Nous devons gagner la lutte et nous la gagnerons. Parce que la fin de celle-ci est proche. Si Macky Sall pense m’entraîner dans sa chute, il se trompe et on verra», a fait comprendre Ousmane Sonko.

Tout en exprimant sa compassion à son avocat, Me Ciré Céldor, évacué à l’étranger, au syndicaliste Dame Mbodj «qui a échappé à une tentative d’assassinat» ainsi qu’aux autres victimes des manifestations, le leader du parti Pastef annonce d’autres formes de lutte. Il n’exclut pas des mouvements de grève des syndicats, des journées «villes mortes» ainsi qu’une campagne de désobéissance civile.

Le chef des Patriotes est convaincu que le Président Macky Sall et son pouvoir «ne peuvent pas faire face au Peuple». «Si 500 personnes sortent manifester en lieu et place de 100, Macky Sall ne pourra pas continuer à les contenir durant trois jours. Et, il sera contraint de quitter le pays», a fait encore savoir le Patriote en chef. Qui prédit même la Cour pénale internationale (Cpi) au chef de l’Etat, s’il continue dans sa lancée ou sa traduction devant les cours et tribunaux du pays.

Il a dénoncé aussi l’interrogatoire auquel la police a soumis le personnel médical, qui est à son chevet, en l’interrogeant sur le bien-fondé des soins qu’il lui prodigue

C’est ce mercredi 22 mars 2023 que seront définitivement fixés sur leur sort les cinq responsables de la coordination départementale du parti Pastef-Les-Patriotes de Ti­vaouane, arrêtés dans la soirée du mercredi 15 mars, présentés, le vendredi 17 mars 2023, au procureur de la République du Tribunal de Grande instance de Thiès, après 48 heures de garde à vue au commissariat urbain de Tivaouane, avant de faire l’objet d’un retour de Parquet, pour, ensuite, passer le week-end au Commissariat du 1er Arrondissement de Thiès.

Ce lundi 20 mars, au sortir de leur face-à-face avec le juge, ils seront finalement inculpés, placés sous de dépôt, pour être jugés en flagrant délit dans 48 heures, demain.

Mme Bâ Bineta Samb, professeur de français au lycée de Pambal, responsable départementale des femmes, qui a laissé un bébé à la maison, Mous­tapha Lô, chargé de la communication du parti Pastef/Dé­partement, Idrissou Djédiou et Habib Sy, deux responsables du parti Pastef à Mboro, et Alioune Badara Mboup, coordonnateur communal du parti Pastef à Tivaouane sont poursuivis pour «troubles à l’ordre public, appel à l’insurrection et incitation à la rébellion». Ils sont accusés d’avoir prolongé la marche du mercredi 15 mars 2023, qui devait se terminer à 17 heures, jusqu’à une heure tardive de la nuit, occasionnant des échauffourées avec des pneus brûlés sur différents endroits de la sainte cité. Ils avaient décidé de ne jamais quitter la rue tant que les Forces de l’ordre n’auront pas libéré le domicile de Ousmane Sonko.

Ce lundi, devant le Tribunal de Grande instance de Thiès, il y avait une forte mobilisation de soutien de patriotes venus des départements de Thiès et de Tivaouane. Et Amadou Bodian, responsable à la commune de Notto Gouye-Diama, de soutenir : «Nous sommes venus soutenir nos frères et sœurs de parti qui sont injustement arrêtés.» Il a aussi fait comprendre que «la situation est si alarmante que la condition qui s’impose à nous, c’est de faire face et résister, ce d’autant que sur la liste des détenus figure une femme qui a un bébé, arrêtée depuis vendredi dernier. Pour vous dire à quel point nous sommes face à un régime cynique.»

Dans un entretien accordé au journal français «L’Express», le chef de l’Etat, Macky Sall s’est encore prononcé sur la question de sa troisième candidature. Il en a profité pour revenir sur les récentes manifestations organisées par l’opposition particulièrement par Ousmane Sonko. Cheikh Yérim Seck décrypte cette sortie dans les colonnes de « L’Observateur ».

«Le verbe présidentiel est tranchant et autoritaire. Macky Sall signifie clairement à Ousmane Sonko que ses appels à manifester ne vont pas le soustraire aux poursuites engagées contre lui devant la justice. Et que l’Etat, détenteur de la puissance publique, monopole de la violence légitime, va assumer ses responsabilités. Les muscles bandés, le garant de l’ordre public, qui refuse de se laisser intimider, assure que la Justice fera son travail. Il y va, à ses yeux, du respect de l’Etat de droit et de l’égalité de tous devant la Justice. Le très politique chef de l’Etat en a profité pour souligner que Sonko se permet ses écarts en toute impunité parce que le Sénégal est «une authentique démocratie». Ce qui est tout à son honneur, lui, Macky Sall», fait remarquer le journaliste.

Tony Blair a été reçu lundi par le président de la République, Macky Sall. L’ancien Premier ministre britannique compte accompagner le processus de croissance économique du Sénégal sur la voie de l’émergence, à travers, Tony Blair Institute for Global Change, informe une note de la présidence de la République.

L’audience a également été l’occasion pour l’ancien Premier ministre britannique de magnifier les progrès du Sénégal, en mettant l’accent sur la coopération dans le domaine de l’agriculture et l’augmentation des investissements, selon la même source.

Le président Macky Sall tentera-t-il de briguer un 3e mandat ? À moins d’un an de l’élection présidentielle prévue en février 2024, et dans un contexte politique très tendu sur fond de procédures judiciaires visant l’opposant Ousmane Sonko, le chef de l’État maintient toujours le flou. Mais dans un entretien paru lundi 20 mars dans l’hebdomadaire français L’Express, il estime en avoir le droit.

Ni oui, ni non. Dans cette interview à L’Express, le président Macky Sall reste sur sa ligne. Sera-t-il candidat à sa succession en 2024 ?  « J’ai un agenda, un travail à faire », répond-il. « Le moment venu, je ferai savoir ma position, d’abord à mes partisans, ensuite à la population sénégalaise ».

Mais « sur le plan juridique, le débat est tranché depuis longtemps » ajoute Macky Sall, élu en 2012 pour un septennat. Son argument : lors du référendum constitutionnel de 2016 qui a acté le passage au quinquennat, le Conseil constitutionnel « a estimé que mon premier mandat était intangible et qu’il était hors de portée de la réforme », explique le président. Pour lui, « la question juridique est donc réglée », même s’il admet que le débat est « politique ».

Ces dernières semaines, des responsables de la coalition au pouvoir ont multiplié les appels à ce qu’ils qualifient de « second quinquennat » du chef de l’État. Alors que le président Macky Sall s’était publiquement engagé en 2019 à se limiter à deux mandats, « Je ne me dédis pas », répond le chef de l’État à L’Express, en parlant de « conviction du moment ». « Celle-ci peut évoluer et les circonstances peuvent m’amener à changer de position ».

Une nouvelle candidature serait « illégale » et « immorale » pour l’opposition et une grande partie de la société civile, qui met en garde face à des risques de troubles violents à venir dans le pays.

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