Opération « zéro bidonvilles » : La cité Liberté Baraka raillée de la carte
Le Ministère de l’urbanisme du Logement et de l’hygiène publique démolit des abris nichés dans un site à Liberté Baraka. Dans le cadre de l’opération zéro bidonville, les habitants de la cité sont sommés de quitter les lieux à moult reprises.
Jeudi 6 avril tard dans la nuit, le ministère chargé de l’hygiène de vie avec l’aide des forces de l’ordre a procédé à l’opération de démolition de la cité Liberté Baraka. Selon, le Préfet de la ville de Dakar Mor Talla Tine, cette opération entre dans le cadre du Programme de l’opération « zéro bidonvilles » qui est mis en œuvre par le Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique. Il permettra ainsi d’envisager la phase 2 du projet de réaménagement de la cité Baraka, qui a déjà permis de reloger plusieurs familles. Le préfet signale, par ailleurs, que les occupants des lieux ont opposé un niet catégorique aux équipes du ministre Abdoulaye Saydou Sow. Ce dernier a pour mission de mettre en œuvre la stratégie visant l’amélioration du cadre de vie et la promotion de l’hygiène publique, en rapport avec les collectivités territoriales. Face à ce refus, les forces de l’ordre ont ainsi riposté en jetant des gaz lacrymogènes de part et d’autre pour les disperser. Et après plusieurs dizaines de minutes, les forces de sécurité ont pu maîtriser la situation et encadrer l’opération, qui s’est déroulée avec succès sous la conduite du Préfet et la Direction générale du Cadre de vie et de l’Hygiène publique (DGCVHP). Cette grande opération de désencombrement nocturne, qui a démarré au cout de 22 heures, sous la supervision des forces de sécurité, en présence du Préfet de Dakar et le maire de la commune de Sicap Liberté, vise selon lui à améliorer le cadre de vie des populations de la zone. Le site, situé à Liberté 6 extension, juste derrière le marché, à côté de la cité Baraka, est une maison nichée derrière une dibiterie et une station de lavage auto. Ici, plus d’une trentaine d’abris, deux toilettes, deux (02) compteurs électriques clandestins et 13 alimentations clandestines ont été dénombrés par les équipes du Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique. Elle est occupée par des centaines de familles, notamment des étrangers avec une promiscuité notoire sans eau encore moins de l’électricité. Une situation d’insécurité et d’insalubrité qui a fini de plonger les populations riveraines dans une insécurité totale.
Ndeye Khady MBAYE GOUDIABY