Condamné à 20 ans de réclusion criminelle : Traité d’homosexuel, l’accusé M. Camara avait poignardé mortellement son adversaire à l’aide d’une paire de ciseaux

Après 7 ans passés dans les liens de la détention, l’accusé M. Camara a interjeté appel devant la chambre criminelle d’appel pour des faits d’assassinat. L’affaire est mise en délibéré au 17 mai prochain. Les faits remontent au 7 décembre 2016 lorsqu’une querelle a éclaté entre le sieur M. Camara et la victime D. Sarr engendrant le décès du dernier nommé. Il a été atteint avec une paire de ciseaux sur l’aorte, une artère qui part du cœur au niveau du ventricule gauche. Le mis en cause qui a été jugé et condamné à 20 ans de réclusion criminelle a fait appel Il espère une réduction de sa peine jugée lourde par la défense. L’affaire qui a résulté d’une ordonnance de renvoi devant la chambre criminelle, a été rejugé ce matin. Il ressort des débats d’audience tenus aujourd’hui, que tout est parti d’une banale dispute entre le mis en cause et un groupe de jeunes dont faisait partie la victime. Selon le procès verbal d’enquête, c’est l’accusé lui-même qui a lancé les hostilités en traitant la victime D. Sarr d’homosexuel et il s’en est suivi une altercation entre les deux (2). Ils seront vite séparés avant que le prévenu ne regagne sa demeure pour en ressortir cette-fois-ci avec une paire de ciseaux qu’il a réussi à planter au sieur D. Sarr. Devant la barre, il mesure la gravité de son acte. « J’ai agi sous le coup de la colère. Je n’ai pas pris conscience de mon acte », a confié le mis en cause âgé de la trentaine. M. Camara comme c’est de lui qu’il s’agit, devant la chambre criminelle a regretté son acte. « C’est un acte que je regrette encore. Ça a bouleversé ma vie », a-t-il expliqué avant de présenter ses plates excuses à la chambre. Dans son réquisitoire, l’avocat général a relevé la matérialité des faits en enfonçant le prévenu. « Le mis en cause a ouvert les hostilités avant d’aller chez lui pour y récupérer une paire de ciseaux pour s’en prendre mortellement à la victime D. Sarr. La mort est causée par un objet pointu et tranchant selon les médecins légistes. Il a atteint l’aorte, vous imaginez alors la violence de son acte. Il a fait appel pour la lourdeur de la peine mais est-ce qu’il a mesuré la lourdeur de la perte définitive qu’il a causée à la famille du défunt ? C’est la question qu’il faudrait se poser », a expliqué le maitre des poursuites. Pour ce dernier, les faits d’assassinat par préméditation sont constants du moment que le mis en cause a eu le temps de réfléchir sur sa démarche de riposte en allant chercher une arme pour venir s’attaquer mortellement à la victime. Il a invité le tribunal à maintenir l’accusé dans les liens de la détention. La défense quant à elle croit que les faits tels que décrits ne militent pas en faveur d’une préméditation. C’est la raison pour laquelle la robe noire a demandé la clémence en faveur de son client. « C’est un jeune qui a besoin d’être aidé pour se relever. Donnez lui la chance de se resocialiser », a soutenu l’avocat de la défense. La chambre a mis en délibéré l’affaire au 17 mai prochain.

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