Alioune Ndao : « Sur une base purement illégale, ils ont tenté d’arrêter Ousmane Sonko. »
Une arrestation de Ousmane Sonko lundi dernier aurait été un acte juridiquement illégal. Du moins, c’est ce que déclare l’ancien Procureur spécial de la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI), Alioune Ndao.
Dans des propos rapportés par le quotidien L’Info, l’ex procureur Alioune Ndao explique qu’il y a « un changement fondamental dans le libellé de la loi. En vertu de l’article 238 qui remplace l’article 138, aucun accusé n’est obligé d’aller se constituer prisonnier. L’obligation qui est faite à l’accusé, c’est de se présenter la veille de l’audience à la greffe, pour qu’on s’assure de sa représentation en justice ».
A le suivre, « l’absence de l’accusé est constatée par le juge au moment de l’interrogatoire. Et c’est à partir de ce moment de l’interrogatoire que l’ordonnance de prise de corps est décidée et pas la veille ». Ainsi donc « ce que les forces de Sécurité ont tenté de faire, en tout cas, d’aller prendre Ousmane Sonko, pour le conduire de force à la prison, pour qu’il soit présenté le lendemain devant le président de la Chambre criminelle, est tout à fait illégal ».
« Sur une base purement illégale, ils ont tenté d’arrêter Ousmane Sonko. Et par conséquent le premier responsable de ces troubles, c’est Macky Sall et son régime, notamment son ministre de l’Intérieur et son ministre de la Justice », termine Alioune Ndao.