SEN FLASH INFOS POLITIQUES,CE SAMEDI 08 JUILLET 2023

L’opposant sénégalais, Ousmane Sonko, a accordé un entretien exclusif à France 24, depuis son domicile, à Dakar. Il se dit « prêt à pardonner » même s’il affirme n’avoir aucun contact officiel ou officieux avec le Président Macky Sall.

L’opposant assure à France 24 que Macky Sall « a dit à certains qu’il empêchera vaille que vaille sa candidature ». La violence dont il est la victime « ne s’est jamais exercée avant », ajoute-t-il.

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Même s’il affirme n’avoir aucun contact officiel ou officieux avec le président, il affirme « être prêt à pardonner », et même à « oublier ». Il souhaite à Macky Sall de « terminer ce mandat en beauté » et de « partir dans la sérénité ».

La majorité des 17 millions de Sénégalais veut sa candidature, estime-t-il. Et « si on va aux élections, je serai déclaré vainqueur au premier tour », conclut le président du Pastef assigné à son domicile depuis sa condamnation début juin à deux ans de prison pour « corruption de la jeunesse ».

Dans l’affaire opposant Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang, ce n’est qu’hier que les avocats du leader de Pastef ont déposé leur «requête» au niveau de la Cour suprême.

Les avocats de Ousmane Sonko jouent le temps. Ils veulent faire éviter une condamnation définitive à leur client avant la période fatidique de dépôt des candidatures pour la prochaine présidentielle, pour lui permettre de pouvoir être candidat en 2024. Et pour ce faire, ils jouent sur les délais dans les différentes procédures.

Selon Les Échos, après avoir fait leur déclaration de pourvoi le 12 juin dernier, c’est-à-dire, presque à la fin du délai de 6 jours qui leur était imparti, les conseils du leader de Pastef ont fait la même chose pour ce qui est de la requête. Ils ont attendu presque la fin du délai imparti par la loi organique de la Cour Suprême pour déposer, hier vendredi, leur requête, évitant ainsi la déchéance. Ils ont gagné plus de deux mois.

Contrairement au Tribunal d’Instance ou la Cour d’appel, la Cour suprême est tenue par des délais. La procédure étant essentiellement constituée d’écritures, il faudra d’abord que la requête soit signifiée aux parties qui doivent répondre, une conclusion du rapporteur désigné par le président de la Chambre criminelle de la haute juridiction, avant que le dossier n’atterrisse au Parquet général qui se chargera de l’enrôlement.

Il s’y ajoute que le 6 juillet dernier, la Chambre pénale statuait sur des affaires de 2021- 2022. Quand on sait que l’affaire de diffamation qui oppose Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang a été vidée en avril 2023, donc ce n’est pas demain la veille de l’enrôlement de l’affaire. Les sages de la Cour suprême, dernier rempart de la justice, ne peuvent pas se soustraire à la procédure qui les régit.

Dans la requête déposée au niveau de la haute juridiction, les conseils de l’opposant farouche au régime ont soulevé 5 moyens de défense. Ousmane Sonko a été condamné à 6 mois avec sursis et 200 millions de francs à payer à Mame Mbaye Niang à titre de dommages et intérêts.

Ce vendredi, le président Macky Sall s’est exprimé sur la question d’une arrestation éventuelle de Ousmane Sonko, condamné à deux ans de prison.

Depuis sa condamnation, les informations sur l’imminence de l’arrestation de Ousmane Sonko ne s’estompent pas. Ce vendredi, dans un entretien accordé au quotidien « Le Monde », le président Macky Sall s’est exprimé sur la question.

L’Etat craint-il que son incarcération suscite des troubles : «Non, je ne crains rien. Je dirige un pays, je ne me focalise pas sur un débat de personne. Si quelqu’un doit être arrêté, il doit l’être», a déclaré Macky Sall dans l’entretien.

Celui qui a déclaré qu’il ne sera pas candidat en 2024 assure que l’élection se tiendra et le peuple choisira son président. «Rien ni personne ne pourra remettre en cause le processus électoral», dit-il.

Le ministère de la Communication s’en prend à la chaine française d’information France24. Dans un communiqué de presse publié dans la matinée de ce samedi, Me Moussa Bocar Thiam leur reproche ce qu’il appelle une couverture médiatique «tendancieuse» et  «subversive». L’entretien avec Ousmane Sonko semble avoir mis le feu aux poudres.

Ci-dessous le texte.

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