ACTU PUBLIC-ACTUALITES POLITIQUES,CE MARDI 18 JUILLET 2023

«Nous aimerions dire à l’opinion qu’il n’a jamais était question pour nous Taxawu Senegaal, de voter une dissolution de l’Assemblée nationale. C’est hors de question pour nous. Le prochain Président (de la République), qui va arriver, bien sûr, par rationalisation, va chercher à avoir une Assemblée qui sera conforme à l’expression populaire de l’élection démocratique, ce qu’on peut comprendre. Mais supprimer cette législature, c’est hors de question. Il faut qu’elle aille jusqu’à son bout, à son terme, qui est le mois de septembre 2024», a prévenu Abba Mbaye, député de Taxawu Senegaal, hier lors de l’ouverture de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale.

Le parlementaire invite Macky Sall à ne pas préfigurer ce qui va arriver, du moment où il dit qu’il n’est pas candidat pour 2024. Selon M. Mbaye, Macky Sall peut être un acteur actif, mais qu’il laisse aux Sénégalais la possibilité de dire ce qu’ils pensent, de voter avec une élection inclusive. A son avis, «il est important que les gens puissent comprendre que, quand on parle d’élection, il ne s’agit pas d’élire un Président ou des députés, mais c’est un moment de respiration démocratique, un moment où les Sénégalais peuvent exprimer ce qu’ils ont en eux».

Publicité

A en croire le député de l’opposition, Taxawu Senegaal, conformément à ses pratiques, n’a jamais été d’avis pour le couplage, pour une suppression de l’Assemblée nationale. «Nous avons décidé, quoi qu’il advienne, de rejeter totalement, et en bloc, l’article 87 tel qu’il a été écrit aujourd’hui», a-t-il déclaré.

Moussa Diakhaté, Bokk gis gis : «Tout projet de loi est bienvenu»
Quant au porte-parole de Bokk gis gis, le député Moussa Diakhaté, tout projet de loi est bienvenu. Maintenant, dit-il, il appartient aux députés de juger de la nécessité et de l’importance que le projet de loi peut avoir sur les populations. Il estime également que c’est une question qui est soulevée. Et en député responsable, il attend d’en discuter en commission technique. «Pour l’intérêt du Sénégal et de la démocratie, il faut prendre son mal en patience, le temps que le projet de loi arrive en commission technique. Et en toute souveraineté, les députés, de quelque bord qu’ils puissent être, prendront leurs responsabilités pour l’intérêt du Sénégal et de la démocratie», fait-il savoir.

Nafissatou Diallo : «Le Pds assumera les recommandations du dialogue»
Pour sa part, la Secrétaire générale chargée de la communication du Parti démocratique sénégalais (Pds), Nafissatou Diallo, dit qu’il ne faut pas crier avec les loups. La députée libérale tire sur une certaine presse. «Ce n’est pas bien de crier avec les loups. Attendez de voire ce qui a été proposé et quelles sont les lois qui ont été déposées ; sur quelle base, la saisine a été faite. Sinon, on parle dans le vide et on tombe dans la manipulation», fait-elle savoir.
D’après elle, le Pds est un parti responsable qui existe depuis 1974. «Nous ne pouvons pas aujourd’hui animer un débat sur la base de rien du tout. Nous sommes responsables et, si nous voulons voter une loi, nous la voterons sans état dame», a précisé Nafissatou Diallo, tout en ajoutant que le Pds assumera forcément les recommandations qui ont été proposées par le dialogue national.

La plateforme des Forces vives du Sénégal (F24) appelle le vendredi 21 juillet 2023 à un rassemblement pacifique. La manifestation doit se tenir à la place de la Nation à partir de 15 heures.

L’appel à la mobilisation est lancé par le vice-coordonnateur du F24. Selon Aliou Sané, Macky Sall n’a pas « le droit de torpiller le reste du processus électoral » vu qu’il ne participe pas à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

Le rassemblement est pour revendiquer une élection libre, transparente et inclusive mais aussi pour les libertés publiques et la libération des détenus

Les députés de Yewwi askan wi (Yaw) exigent la libération de leur président de groupe parlementaire, Birame Soulèye Diop, arrêté après sa déclaration «polémique» sur le Président Macky Sall et son homologue ivoirien, Alassane Ouattara. Le député Guy Maruis Sagna estime que les droits de M. Diop «ont été bafoués» et dénonce «deux poids, deux mesures».

La libération de Birame Soulèye Diop est ce que réclament les députés de Yewwi askan wi. Ces derniers l’ont fait savoir à travers une conférence de presse hier.

«Birame Soulèye Diop est le relais entre les députés de Yewwi askan wi (Yaw) et le président de l’Assemblée nationale et le Bureau. Aujourd’hui l’assemblée nationale a convoqué les députés, peut-être l’adjoint est là, Cheikh Thioro Mbacké va poursuivre les travaux. Mais le groupe parlementaire a besoin de son président. Qu’on le laisse venir faire son travail. Le groupe parlementaire Yewwi askan wi avait fait une résolution pour qu’on arrête les poursuites (contre Birame Soulèye) pour qu’il vienne nous rejoindre à l’Assemblée nationale», ont plaidé les députés de Yewwi à travers la voix de la députée Sokhna Bâ.

A sa suite, son collègue Guy Marius Sagna voit derrière l’arrestation du président du groupe parlementaire de Yaw, «deux poids, deux mesures». «Nous sommes en République. Et, en République, tous les citoyens sont d’égale dignité. Nous n’allons pas être plus royalistes que le président Birame Soulèye Diop, qui s’est excusé. Mais nous  tenons quand même à nous offusquer énergiquement par rapport à ce que la justice a fait à Birame Souleye Diop. Ce qu’on a fait à Birame Souleye Diop, même si on le faisait à un citoyen sénégalais, qui n’est pas député, ce serait scandaleux ! Birame Soulèye Diop a eu à tenir des propos, ces propos, nous les avons tous entendus. Birame Soulèye Diop est placé en instruction, instruction ça signifie qu’il y a une enquête qui va être menée. Je vous pose une question, quelle enquête y a-t-il à mener sur la base des propos de Biram soulèye Diop ? C’est un flagrant délit», ajoute le député de Yaw. Avant d’en arriver à la conclusion selon laquelle   le président du groupe parlementaire «devait être jugé dans la semaine même ou dans la semaine qui suit». «Ce dont il s’agit, c’est un détournement de procédure», selon le député de Yaw. «Birame Soulèye Diop est emprisonné de manière illégale», d’après le député. «Notre président Birame Soulèye Diop nous manque cruellement !», renchérit-il avant de dire qu’«une résolution a été déposée pour sa libération sans condition».

Ce face-à-face avec la presse a été une occasion pour les députés de l’opposition de s’exprimer sur des projets de loi issus du dialogue national. Celui portant révision de la Constitution en son article 87 continue tout de même d’alimenter les débats chez les députés Yewwi askan wi, qui estiment que ce serait «un recul démocratique», si cette révision venait à être appliquée à cette loi.

Le député Guy Marius Sagna et compagnie voient derrière «cette révision»  un «pouvoir de dissolution monarchique».

 

El Malick Ndiaye, Secrétaire national à la communication du parti Pastef, fait l’objet d’un retour de Parquet. Son avocat vient de confirmer l’information à Seneweb.

Maître Moussa Sarr annonçait auparavant que le «Patriote» a été déféré au Parquet et deux infractions  lui ont été notifiées  par la Section de recherches de Colobane. Il s’agit  de l’appel à l’insurrection et diffusion de fausses nouvelles.

El Malick Ndiaye, qui  était déjà sous bracelet électronique, a été entendu et placé en garde à vue pour nécessités d’enquête, comme le soulignait son avocat.

L’appel interjeté par le procureur de la République contre la décision de mise en liberté provisoire accordée à Aliou Sané, coordonnateur du mouvement Y’en a marre, inquiète des organisations de défense des droits humains. Dans un communiqué conjoint, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho), la Ligue des droits humains (Lsdh), le Think tank Afrikajom Center, Article 19/Afrique de l’Ouest et Amnesty international Sénégal dénoncent «le harcèlement judiciaire contre M. Aliou Sané ainsi que les demandes d’ouverture d’informations judiciaires contre des personnes pour des délits qui auraient dû être jugés en flagrant délit».

Les membres de ces organisations évoquent les droits garantis par la Constitution et les traités régionaux et internationaux de droits humains dont l’Etat du Sénégal est partie, notamment la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Ils «demandent l’abandon des poursuites judiciaires contre M. Aliou Sané ainsi que toutes les personnes détenues pour avoir exercé leur droit à la liberté d’opinion et d’expression et leur droit de réunion pacifique».

Dans leur document, ces défenseurs des droits humains renseignent que «l’appel du procureur de la République près le Tribunal de grande instance Hors classe de Dakar contre l’ordonnance du juge d’instruction du Deuxième cabinet, sera examiné ce mardi 18 juillet 2023 par la Chambre d’accusation». Dans la même veine, ils rappellent que «Monsieur Aliou Sané a été interpellé le lundi 29 mai 2023 à la Cité Keur Gorgui à Dakar alors qu’il tentait de rejoindre d’autres personnalités politiques et de la Société civile pour rendre visite au leader du parti Pastef, Ousmane Sonko». Par la suite, ajoutent-ils, «placé en garde à vue et déféré au Parquet, il est poursuivi pour actes ou manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou entraîner des troubles politiques graves et actions diverses».

Selon les auteurs du communiqué, le leader du mouvement Y’en a marre, «inculpé par le juge d’instruction du deuxième cabinet, a obtenu une liberté provisoire après l’examen par le(dit) juge des éléments établissant le caractère infondé des charges, notamment des images de la vidéo de son arrestation».

La projet de loi modifiant l’article 87 de la Constitution ne fait plus partie des projets à l’étude à l’Assemblée nationale.

Dr Malick Diop, député appartenant à la coalition Benno Bokk Yaakaar a informé du retrait de cet article de la liste des projets en révision.

« Nous ne voyons pas l’opportunité de réviser l’article 87. Nous avons demandé à ce qu’il soit retiré. Le Président Macky Sall, qui est à l’écouté des députés, a demandé au ministre de la Justice de retirer l’article des modifications qui doivent avoir lieu » a expliqué le député de la majorité.

Publicité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Previous post ACTUALITES PUBLIC ,CE MARDI 18 JUILLET 2023
Next post Suivez ACTU PUBLIC du mardi 18 juillet 2024