Afrique subsaharienne Le capital-investisseur AIIM sollicite l’IFC pour son 4ème fonds dédié aux infrastructures
Le conseil d’administration de la Société financière internationale (SFI ou IFC en anglais) va se réuni aujourd’hui pour approuver ou non un investissement en capital de 30 millions de dollars, soit 18,5 milliards FCFA dans African Infrastructure Investment Fund 4 (AIIF4), un fonds de capital-investissement, géré par la firme de private equity sud-africaine African Infrastructure Investment Managers (AIIM). AIIF4 cible une taille d’au moins un demi-milliard de dollars pour investir dans des projets d’infrastructure à valeur ajoutée en Afrique subsaharienne avec un fort tropisme sur l’Afrique du Sud, le Kenya, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Maroc et l’Égypte. Quatrième fond d’AIIM axé sur le financement des infrastructures sur le continent, AIIF4 se focalisera sur 4 domaines prioritaires, notamment les infrastructures numériques, la mobilité, la logistique et les énergies renouvelables. S’il investit dans ce fonds, l’objectif de l’IFC sera surtout de contribuer à répondre aux besoins du marché en infrastructures en Afrique subsaharienne ; la région où la collecte de fonds en capital-investissement est la plus faible au monde, avec seulement 12 milliards de dollars levés entre 2017 et 2021, renseigne l’institution de Washington dans sa note de présentation du projet. Le FMO, institution financière de développement des Pays-Bas, pourrait également participer à cette initiative, apprend-t-on. Au-delà du volet financier, l’IFC devrait servir de caution morale pour d’autres potentiels investisseurs. « L’additionnalité non financière implique une atténuation des risques non commerciaux en fournissant du réconfort à des investisseurs supplémentaires en signalant que le Fonds sera géré dans le respect des normes internationales et en atténuant les risques de manière adéquate en tirant parti de son expérience en matière l’investissement dans les marchés émergents ciblés ». Précisons que les infrastructures du continent africain souffrent d’un manque criard de financement. En 2020, la Banque africaine de développement (BAD) chiffrait les besoins à 170 milliards de dollars par an jusqu’à 2025, avec un manque estimé à 108 milliards par an.
Abdoulaye DIAO