Traverser une grande ville en transport en commun ou emprunter sa voiture et subir les bouchons durant les heures de pointe pour aller à son travail n’est pas bon pour la santé, selon une étude coréenne. Passer trop de temps dans les trajets pour se rendre sur son lieu de travail augmente les risques de surpoids, d’alcoolisme, de voir son sommeil déréglé et de subir une dépression, d’après l’étude relayée par Science Alert.
Sur ce dernier point, cette relation entre le temps de trajet pour aller au travail et la dépression, est particulièrement visible en Corée du Sud qui combine les temps de trajet moyens les plus longs et les taux de dépression les plus élevés parmi les pays de l’OCDE. Dong-Wook Lee, chercheur en santé publique à l’université Inha, et son équipe se sont concentrés sur les données de 23.415 personnes qui ont suivi un questionnaire s’appuyant sur l’indice de bien-être de l’Organisation mondiale de la Santé.
Faire moins d’une heure de trajet
Selon l’étude, la durée moyenne du trajet quotidien des travailleurs sud-coréen est de 47 minutes. Cela représente quatre heures de trajet pour une semaine de cinq jours. Au total, un quart des répondants a déclaré éprouver des symptômes dépressifs. Dans le détail, les travailleurs qui effectuent un trajet de plus d’une heure sont 16 % plus susceptibles de ressentir des symptômes dépressifs que ceux dont le trajet dure moins de trente minutes.
Une moins bonne santé mentale a été identifiée plus fortement chez les hommes qui n’étaient pas mariés, travaillaient plus de 52 heures par semaine et qui n’avaient pas d’enfant. Chez les femmes, les symptômes étaient accrus chez celles qui avaient des faibles revenus, qui ne changeaient pas de poste et avaient des enfants.
L’étude ne précise pas quel type de transports utilisaient les personnes interrogées. Mais selon une enquête de 2018 au Royaume-Uni, il apparaît que laisser sa voiture pour des transports doux comme le vélo ou la marche permet d’améliorer sa santé mentale.