L’Agent judiciaire de l’État (AJE) du Sénégal semble jouer au dilatoire pour le dépôt de son recours suite à l’ordonnance du juge du tribunal de Dakar demandant la réintégration de Ousmane Sonko sur les listes électorales.L’agent judiciaire de l’Etat ne se presse pas pour déposer son recours en cassation suite à l’ordonnance du juge du tribunal d’instance de Dakar. Il semble user d’une stratégie de temporisation, une approche qui pourrait avoir un impact direct sur la participation de Sonko à l’élection présidentielle, en raison de délais de procédure judiciaire coïncidant avec la clôture des candidatures.
Selon Les Echos, Yoro Moussa Diallo et ses avocats n’avaient pas saisi la Cour suprême « jusqu’à hier vendredi », 22 décembre. « On est dans les délais; on ne veut pas bâcler notre travail », tente-t-on de justifier du côté de l’État, rapporte le journal.
Disposant d’un délai de dix (10) de jours à compter de la signification de la décision, l’AJE a jusqu’à mardi pour s’exécuter, souligne la source. Qui rappelle : « Lorsqu’ils étaient dans la même situation, dans l’affaire Mame Mbaye Niang, les conseils d’Ousmane Sonko avaient attendu le dernier moment du délai pour déposer leur recours en cassation ».Selon « Les Échos », il est probable que l’AJE attende jusqu’au dernier jour, le 26 décembre, pour déposer son recours. Ce timing coïncide avec la date limite pour le dépôt des candidatures au Conseil constitutionnel, rendant improbable que le jugement arrive à la Cour suprême avant le 29 décembre. Ainsi, l’avenir politique de Sonko se trouve dans une situation d’incertitude, son éligibilité étant suspendue à une course contre la montre judiciaire.Le 12 décembre dernier, le tribunal de grande instance de Dakar a annulé la décision de l’État sénégalais de radier Sonko des listes électorales, suite à une condamnation par contumace dans l’affaire Adji Sarr. Cette décision fait suite à une annulation similaire par la Cour suprême concernant un jugement de Ziguinchor, renvoyant l’affaire à Dakar.
source: senenews