Retrait de la licence de Walf fadjri: La presse en ordre de bataille pour exiger sa restitution

« La presse existe au Sénégal depuis 1856. Et c’est honteux qu’en 2024 on en arrive à fermer un média « . Ces mots traduisent l’indignation de Oustaz Assane Diouf qui, parlant au nom du groupe Walf Fadjri, prévient:  » ceux qui ont fermé Walf, je ne les traduirais pas devant les Tribunaux. Mais je les conduirais au CESTI pour qu’ils sachent l’importance d’une presse dans un pays ».

C’était devant l’assemblée de la Coordination des associations de Presse, qui ont tenu ce vendredi le Conseil des médias pour dire non au retrait définitif de la licence de Walftv. Une rencontre qui a vu la participation des professionnels de l’information et d’organisations de la société civile, qui ont uni leurs voix pour  réclamer la tête de maître Moussa Bocar Thiam, ministre de tutelle qui a retiré au groupe de presse, sa licence télé.

Publicité

Ibrahima Lissa Faye qui s’est exprimé au non de la Cap, a annoncé une marche nationale si la licence n’est pas restaurée. Mieux, là Coordination réclame « la démission du ministre de la Communication Moussa Bocar Thiam ». Seynabou Mbodj,  la première journaliste femme de Walf fadjri qui refuse le « bâillonnement de la presse », Oumy Ndour qui dit oui  « à la préservation de notre patrimoine  qu’est le groupe Walf fadjr » étaient en phase.

Tout autant que Pape Alé Niang, journaliste-activiste qui s’est attaqué au régime de Macky Sall  qu’il qualifie de  » banditisme d’Etat. » et qui assène ses quatre vérités:  » Un ministre ne peut se lever un beau jour retirer définitivement la licence d’une télé sans l’appui de son supérieur. Ce combat n’est pas celui de Walf Fadjri,  mais de tous, et sans compromis. »

Le député Pape Djibril  journaliste de profession, rappelle au régime de Macky Sall que « l’information est vitale » ,  aux journalistes qu’ils sont de « grands messieurs dames qui ne doivent pas accepter d’être Infantilisés », et à « celui qui a pris cette décision inique, que son patron est le précurseur des médias non éthiques. »

Seydi Gassama pour sa part, s’est exprimé au nom des organisations des droits humains, et Reporters sans Frontières, représenté par Jeanne Lagarde a rappelé aux autorités. « Les textes de lois garantissent la liberté de la presse. Et pourtant en moins de deux ans une quinzaine de journalistes sont arrêtés. En trois ans Walf Fadjri a fait l’objet de 3 restrictions. C’est un ciblage abusif ».

Publicité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Previous post Oumar Faye de Manko Wattu Sénégal: « Macky n’était pas au courant du recours de Thierno Alassane Sall »
Next post Report de la présidentielle: Diop Sy , à l’origine de la date du 15 Décembre, s’explique