Au Tchad, dans un message à la nation diffusé mercredi soir à la télévision nationale, le président de transition Mahamat Idriss Déby Itno a décrété un état de catastrophe naturelle. De graves inondations menacent la capitale et plusieurs villes longeant les fleuves Logone et Chari, les deux principaux cours d’eau du pays.
Dans un message à la nation diffusé, mercredi soir à la télévision nationale, le président de transition Mahamat Idriss Déby Itno a annoncé aux Tchadiens qu’il fallait s’attendre au pire si le niveau des eaux continues à monter au même rythme que ces dernières semaines.
Après avoir décrété un état de catastrophe naturelle, Mahamat Idriss Déby a appelé la communauté internationale à l’aide. « D’importantes quantités d’eau convergent en ce moment vers le Lac Tchad, et causeront probablement plus de dégâts que ce qui a été déjà observé sur l’ensemble du territoire. Les zones les plus exposées sont la ville de Ndjamena et ses environs, les ouvrages existants n’ont pas été conçus sur la base de données météorologique et hydrologique actuelles, ce qui fait que la situation devient de plus en plus préoccupante.
Le risque de débordement généralisé devient de plus en plus évident si la montée reste constante au cours de cette semaine. Un plan de réponse du gouvernement est mis en place pour donner l’essentiel aux victimes des inondations. Je vous annonce qu’un état d’urgence sera institué pour mieux contenir et gérer cette situation de catastrophe naturelle. Je voudrais appeler les pays amis, et les partenaires techniques et financiers à soutenir les efforts du gouvernement. »
Dans la capitale, Ndjamena, les digues construites par les habitants cèdent face à la force de des eaux des fleuves en crue qui traversent la ville, le Chari et le Logone. On estime à 50 000 personnes le nombre d’habitants contraints de fuir leur domicile. Des sites sont aménagés dans l’urgence pour accueillir ces populations sans-abris.
Falil Gadio