Trois civils ont été tués ce jeudi en Guinée au cours de manifestations contre la junte au pouvoir, ont indiqué le collectif organisateur et le ministère de la Justice.
De son côté, le procureur général de Conakry a ordonné des poursuites contre ceux qui ont appelé à manifester ou ont soutenu l’appel, et a nommé expressément sept figures d’opposition dont Sékou Koundouno, Francis Pépé Haba, Cellou Baldé, Étienne Soropogui, Mamadou Sylla, Dembo Sylla, Fodé Oussou Fofana, parmi d’autres..
Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), qui avait appelé à manifester, a indiqué dans un communiqué que les trois personnes décédées, Thierno Bella Diallo, El hadj Boubacar Diallo et Thierno Moussa Barry avaient été victimes de la “répression sauvage” exercée par les forces de sécurité.
Le ministre de la Justice Alphonse Charles Wright a confirmé leur décès dans un communiqué ce vendredi tout en ajoutant que les causes “restent à élucider par voie d’autopsie”.
Il a ordonné des poursuites, sans se prononcer sur les auteurs présumés. Il a affirmé la volonté des autorités de combattre l’impunité.
Les défenseurs des droits accusent régulièrement les policiers et les gendarmes guinéens de faire un usage excessif de la force, et les autorités de fermer les yeux dans un pays coutumier des violences politiques.
Le ministre a ordonné l’identification “sans délai” d’un membre des forces de sécurité dont l’image est devenue virale sur les réseaux sociaux. Une vidéo le montre en train de faire feu avec un pistolet sur une cible non visible à l’image.
Parallèlement, le procureur général de Conakry Yamoussa Conté a ordonné des poursuites “contre les organisateurs et tous participants (à la) manifestation interdite”, dans un communiqué lu sur la télévision d’Etat.
Samba SY.