Des centaines de manifestants burkinabè se sont déplacés vendredi 28 octobre jusqu’au camp Bila Zagré de Kamboinsin, où sont stationnées les forces spéciales françaises que la « France quitte le Burkina Faso » et ce sous « 72 heures ». Les manifestants ont également réclamé le départ de cinq anciens ministres de l’ex-président de la transition Paul-Henri Damiba, reconduits dans le nouveau gouvernement. Rapporte RFI
Munis de sifflets et de vuvuzelas, arborant des drapeaux burkinabè et russes, les manifestants ont rallié l’ambassade de France pour dire « non à la présence des forces françaises » : ils accusent la France de jouer un jeu trouble dans la lutte anti-jihadiste au Burkina Faso. « Trop c’est trop, nous ne voulons plus de base militaire française au Burkina Faso. Nous exigeons leur départ pur et simple », martèle un responsable du mouvement Africa Révolution.
Toujours la même source, après avoir transmis un courrier au niveau de la représentation diplomatique française, des centaines de manifestants se sont rendus au camp militaire de Kamboisin où sont stationnées les forces spéciales françaises. Là également, les protestataires survoltés ont exigé que leur ultimatum soit communiqué aux autorités françaises.
Ils ont été reçus par des soldats burkinabè qui ont réceptionné leur message, avec la promesse de le transmettre aux responsables militaires français. Ces manifestants avaient tenté de faire fermer les boutiques au marché central de Ouagadougou. Mais certains commerçants s’y sont opposés : un affrontement entre commerçants et manifestants a été évité de justesse.
Falil Gadio