Agression d’Amy Ndiaye : Les députés risquent 2 ans de prison ferme

2 ans de prison ferme, c’est la peine requise par le procureur contre les députés, Mamadou Niang et Massata Samb. Ils ont comparu, ce matin, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour répondre des délits de coups et blessures volontaires sur une personne vulnérable et de menaces de mort. Auparavant, les députés ont été entendus par le tribunal. Ils ont tout simplement nié les faits qui leur reprochés. Selon Massata Samb, la dame a dit des propos injurieux sur son guide religieux c’est pourquoi il a réagi. Mais, il ne l’a pas giflé contrairement à ce qui est dit. « J’ai juste arraché son foulard mais je ne l’ai pas giflé. Je n’avais pas pris la décision de la taper parce que c’est une femme. En plus si je l’avais battu, on allait parler d’une autre Amy Ndiaye », a dit le parlementaire selon qui, la femme ne cessait de les insulter. S’agissant des menaces de mort, Mamadou Niang qui avait donné un coup de pied à la femme a informé avoir quitté sa place pour séparer la parlementaire et son collègue. « Curieusement, la dame a saisi la chaise. Pour la reprendre de ses mains comme elle venait en vitesse, nous sommes tombés par terre mais je n’avais pas l’intention de lui donner un coup de pied. Je n’ai pas porté ma main sur elle. Mon pied l’a accidentellement atteint. Nous sommes juste entrés en collision lorsque je suis allé les sépare », s’est-il dédouané. Entendus, les témoins ont tenu à dire que les faits pour lesquels les parlementaires sont poursuivis ne sont pas avérés.

La partie civile réclame 500 millions

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C’est sur ces entrefaites que les avocats de la partie civile ont pris la parole. Selon eux, il est regrettable de constater qu’ils ont carrément nié les faits. « Cette affaire a soulevé un tollé national et international. Il est clair que Samb lui a porté un coup et Niang au ventre. Ce qui l’a propulsé au sol. Ils ont menacé Amy Ndiaye Gniby allant jusqu’à l’interdire d’assister aux séances. Il y a une circonstance aggravante parce qu’elle s’est retrouvée avec un risque d’avortement », dénonce la partie civile. Son confrère Me Alioune Badara Ndiaye va plus loin arguant que les députés devraient même comparaître devant la chambre criminelle. Me Baboucar Cissé, pour sa part, indique que sa cliente risquait un avortement parce qu’elle a eu un décollement de l’utérus. « C’est la semaine passée qu’elle est sortie. Et le médecin lui a dit de ne pas bouger et c’est pour cela qu’elle n’est pas venue aujourd’hui. Elle ne peut pas se déplacer. Les faits sont graves et c’est la première fois depuis les indépendance qu’il y a une telle législature dans notre Assemblée nationale. Les faits sont d’une gravité extrême et il faut sévir parce que c’est la seule manière pour que l’Assemblée retrouve son lustre », a dit l’avocat de la partie civile qui a 500 millions à titre de dommages et intérêts.

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