Coups de feu en plein Paris : 2 morts
. Des coups de feu ont fait plusieurs blessés à Paris, ce vendredi peu avant midi. Un homme a ouvert le feu dans le 10e arrondissement dans la rue d’Enghien. Le bilan provisoire fait état de 2 morts, de 4 blessés dont 2 en urgence absolue. Leurs identités ne sont pas connues.
« C’était la panique totale »
« Sept à huit coups de feu dans la rue, c’est la panique totale, on est restés enfermés à l’intérieur », a témoigné une commerçante d’un immeuble voisin souhaitant garder l’anonymat. « On a vu un vieux monsieur blanc rentrer et tirer dans le centre culturel kurde, puis il est allé dans le salon de coiffure à côté. On est réfugiés dans le restaurant avec les salariés », a témoigné Romain, le directeur adjoint du restaurant Pouliche Paris, dans la rue, joint par téléphone. Selon un autre témoin, un habitant du quartier qui passait dans la rue, « il y avait des gens en panique qui criaient à des policiers : il est là, il est là, avancez ! en désignant un salon de coiffure ». « J’ai vu des policiers rentrer dans le salon où j’ai vu deux personnes à terre, blessées aux jambes, j’ai vu le sang », a-t-il ajouté décrivant des « gens sous le choc et en panique ».
Un suspect sexagénaire
L’auteur des coups de feu a été arrêté : il est âgé d’un homme âgé entre 60 et 70 ans d’aspect caucasien. Ses motivations n’ont pas été rendues publiques. A-t-il agi seul ou avec d’éventuels complices ? Seule l’enquête permettra de le savoir.
Un centre culturel kurde à proximité
Les coups de feu ont été tirés à hauteur du Centre culturel kurde Ahmet Kaya, situé au 16 rue d’Enghien. Si la police ne fait encore officiellement aucun lien, ces coups de feu sont tirés à quelques jours du dixième anniversaire de l’assassinat de trois militantes kurdes. Sakine Cansiz, Rojbin-Fidan Dogan et Leyla Saylemez ont été tuées le 9 janvier 2013 à Paris dans le 10e arrondissement.
Une enquête a été ouverte des chefs d’assassinat, homicides volontaires et violences aggravées », indique le parquet de Paris. Les investigations ont été confiées au 2e district de la police judiciaire (DPJ).