Il vend les terrains de sa défunte mère en utilisant un faux jugement d’hérédité

Une  fratrie qui s’est entredéchirée, hier, au tribunal des flagrants délits de Dakar. Il s’agit des frères et sœurs Ferreira qui sont au nombre de 5. La pomme de discorde n’est autre qu’un titre foncier figurant parmi les biens que leur défunte mère leur a laissés comme héritage. En effet, comme l’un des frères, en l’occurrence Grégoire Ferreira, a vendu une partie des terrains en utilisant un faux jugement d’hérédité, il a été traduit devant cette barre pour faux, usage de faux et escroquerie portant sur 32 millions F Cfa. À en croire l’accusation, deux titres fonciers de 5 hectares que leur mère leur a laissés, il y a de cela 30 ans, ont été spoliés par Grégoire. Ces accusations ont été partiellement confirmées à la barre par le prévenu Grégoire Ferreira. Selon lui, c’est un seul titre foncier qu’il a muté à son nom et qu’il a cédé à un promoteur immobilier pour un montant de 32 millions F Cfa. Il s’agit du TF 2004 qu’il a cédé à un certain Khalifa, dit-il. Pour ce qui est des plaignants, seuls deux de ses frères ont représenté les autres victimes. Lorsque l’un d’eux a été entendu devant la barre, il a dit que c’est à la police qu’il a su que son frère a muté les terres à son nom.
L’avocat des parties civiles, parlant de spoliation des terres de ses frères par le prévenu, a réclamé 1 milliard à titre de réparation. «En réalité, le sieur Grégoire a muté 2 titres fonciers à l’insu des héritiers légitimes. C’est 20.000m2 pour l’un et 30.000m2 pour l’autre à Rufisque», a fait savoir la robe noire. Le procureur, de son côté, a précisé que c’est des faits graves, avant de requérir 2 ans de prison ferme contre Grégoire Ferreira. L’avocat de ce dernier a par contre indiqué qu’il n’y a pas de document prouvant le faux. Ainsi, pour l’escroquerie à jugement qu’il a reconnue, la robe noire d’expliquer : «mon client s’est fait ce jugement sur la base d’éléments qui ne sont pas en conformité. Par rapport aux biens, il y a bel et bien une répartition ; chacun des héritiers a bénéficié de la maison occupée, seulement, cela n’a pas été homologué». À la fin des débats, le tribunal a fixé le délibéré pour le 3 janvier 2023.

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