Des « sergents » de l’armée américaine arrêtés à Keur Massar

Trois présumés cybercriminels nigérians ont été présentés, hier, devant le procureur de la République de Pikine pour association de malfaiteurs, usurpation d’identité et escroquerie.

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Alertés des agissements délictuels des ressortissants nigériens, le major Abdoul Aziz Kandji et ses hommes de la brigade de recherche débarquent dans le quartier et installent un dispositif de planque autour de l’appartement des suspects. Mais, par souci d’efficacité, ils vérifient la véracité du tuyau et se renseignent sur le modus operandi des malfaiteurs qui s’enferment tout le temps dans leur appartement en location et se livrent à des manœuvres frauduleuses via le net. Ils créent de faux profils sur Facebook et se font passer pour des gradés de l’armée américaine. Notamment, des sergents américains qui sont en mission en Syrie.

Le gang contacte ensuite des citoyens de pays étrangers et leur fait des propositions alléchantes. Et lorsque ceux-ci mordent à l’hameçon, les malfrats leur soutirent de fortes sommes d’argent et rompent aussitôt les amarres avec eux avant de disparaître dans la nature. Ils accrochent plusieurs victimes à leur tableau de chasse. Suffisant pour que les hommes du major Kandji entrent en action et lancent l’opération commando contre le domicile des huit cyber-escrocs nigérians. Qui sont tous sur leurs ordinateurs portables et s’activent sur les réseaux sociaux à la recherche de proies à plumer.

Les gendarmes opérant en civil quadrillent alors l’appartement et font irruption sur les lieux. Ce fut le sauve-qui-peut. Les gangsters sonnent le tocsin et tentent de sauver leur peau. Les pandores rattrapent trois parmi eux. Il s’agit des nommés O, A. et A. Fidelis. Tandis que les quatre autres ont réussi à prendre la poudre d’escampette.

9 ordinateurs et six modems wifi saisis, les effets néfastes des agissements du gang

Une perquisition des lieux a permis aux agents de terrain de mettre la main sur neuf (9) ordinateurs portables et six (6) modems wifi. Une exploitation des machines a permis aussi aux pandores de mettre à nu tous les agissements malveillants du gang. Qui pourrait faire subir un lourd préjudice au pays. Car, si des victimes de pays étrangers déposent une lettre-plainte au niveau de leurs polices locales, les services techniques pourraient déclencher une procédure judiciaire et localiser les Ip des ordis des cyber-escrocs au Sénégal. Ce qui du reste pourrait aboutir à un black listing des adresses Ip dans le pays. Pénalisant du coup des compatriotes qui ne pourraient passer des commandes ou effectuer des emplettes sur le Net.

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