Sen Actualités Politiques Public, Ce Lundi 20 Février 2023

Ousmane Sonko présentera-t-il ses excuses à Touba ? En tout cas, la Coalition Benno bokk yaakaar de Touba et de Mbacké exige que des excuses publiques sans ambages soient exprimées par le leader du parti Pastef, suite aux manifestations qui ont secoué la cité religieuse, le 10 février dernier.

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Au cours d’un point de presse, les responsables locaux de Bby ont condamné fermement les dégâts commis dans les deux communes susnommées. Pour les apéristes de Touba et de Mbacké, qui expriment leur solidarité aux victimes des saccages, cet affront commis, digne d’un autre âge, restera longtemps dans les mémoires. «L’on peut s’opposer dans la dignité et la retenue, mais on ne peut nullement imposer à nos concitoyens un projet préparé par des forces occultes et contraire aux valeurs de la République. Nous exigeons que des excuses publiques sans ambages soient exprimées», a demandé la Coalition Benno bokk yaakaar de Touba et de Mbacké, qui trouve ainsi ahurissant que des pneus aient été brûlés dans les rues et que des services et biens appartenant à autrui aient été saccagés ou pillés. «Cette fureur nous est inconnue et nous répugne. La violation de la quiétude sacrée de la sainte ville de Touba a choqué, au-delà de la famille de Bamba, tous les fidèles mourides, tous les Séné­galais», a martelé Cheikh Abdou Lahat Gaïndé Fatma et Cie. Ils avertissent : «Comme à la prunelle de nos yeux, nous veillerons à ce que les irresponsables qui ont fait acte d’allégeance à des forces occultes ne détruisent pas notre modèle de démocratie, nos valeurs républicaines, pour nous imposer des croyances religieuses éloignées des enseignements de nos guides fondateurs.»

Pour ces responsables de Benno, la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. «Nous n’accepterons plus jamais que Touba soit perturbée», préviennent-t-ils. Après avoir rappelé les raisons qui ont poussé Serigne Touba à fonder cette cité, les leaders de la coalition présidentielle ont exigé du leader du parti Pastef des excuses publiques adressées à l’autorité religieuse. «Serigne Touba a demandé dans l’un de ses écrits, Matlabul Fawzeini en l’occurrence, que Dieu fasse de sa demeure la cité bénie de Touba, le paradis du fidèle qui s’est confié pour la simple face d’Allah et est engagé dans la quête de l’absolu. Qu’elle soit aussi un rempart qui entrave et détourne le rebelle qui tente de profaner la décence de l’islam ou la déférence de cette enceinte», rappelle la coalition présidentielle.

Suite au meeting interdit de Pastef à Mbacké, la journée du vendredi 10 février dernier a été ponctuée par des affrontements entre partisans de Ousmane Sonko et les forces de l’ordre. Une station service a été attaquée, l’agence Sonatel de Mbacké saccagée et le magasin Senchan pillé.

Des actes qui ont courroucé Serigne Bass Abdou Khadre, porte-parole du Khalife général des mourides.

La réaction de Touba, après les les évènements du 10 février dernier à Mbacké, vient de tomber. «Pour ce qui s’est passé ici ces derniers jours, je veux que tout le monde sache que Touba doit être respecté», a martelé Serigne Bassirou Abdou KHadre ce samedi. «Aujourd’hui les gens ont peur de dire la vérité, craignant qu’on leur dise des insanités. Pourquoi craindre cela, puisque ces représailles ne viennent que de ceux qui ne calculent que leurs intérêts», enchaine le porte-parole du Khalife général des mourides.

S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture du Kazu Rajam, il a  a adressé un message aux hommes politiques qui creusent un fossé entre les fils de ce pays : «Ceux qui se disputent les choses d’ici bas, les hommes politiques qui divisent les sénégalais, qu’ils sachent qu’ils ont pas calqué ces comportements chez nous. Ce pays ne leur appartient pas. Et les religieux en sont plus dignes qu’eux (Nagnou khamni rewmi kilifeu diinee yi gnoo leen fi eupeulé). Ce pays est le pays de Serigne Touba. Rien ne peut lui enlever cela, car c’est DIEU qui l’en a rétribué», assène Cheikh Bass Abdou Khadre.

Il a appelé les mourides à préserver Touba de ce type de comportements, au prix de leur vie : «Rien des mondanités ne nous intéresse. Mais la vielle de Serigne Touba doit être préservée au prix de nos vies. Cheikh Abdou Lahad Mbacké disait que ceux qui souhaitent le péril à ce pays n’en seront pas préservés.»

L’ancien maire de Dakar semble véritablement très outré des violences perpétrées par les Forces de l’ordre sur le leader du parti Pastef. En tournée de remobilisation des troupes à Tambacounda, Khalifa Sall a martelé, très furax, que ce qui s’est passé est indigne d’un Etat de Droit. Avant de marteler qu’ils n’accepteront pas «que Sonko soit la 3ème victime du Président Macky Sall».

C’est pourquoi, a-t-il clamé du haut de la tribune, qu’ils sont «totalement en phase avec» le chef du parti Pastef. Car, relève-t-il, le combat qu’il mène est aussi le leur.

S’il faut dénombrer les populations choquées par l’attitude de la Police nationale envers Ousmane Sonko, il faudra bien y insérer Khalifa Sall. Le leader de Taxawu Senegaal s’est dit outré et très déçu. «Ce qu’a fait la police est incompréhensible, pour ne pas dire aux antipodes d’un régime démocratique. Elle (la Police nationale) pouvait prendre des mesures conservatoires dans le cadre du maintien de l’ordre. Cependant, en arriver à s’attaquer à son véhicule, c’est effarant», a-t-il pesté. Non sans préciser que «c’est un gros risque, ce qu’a fait la police».

Toutefois, tonne-t-il, «cela ne nous ébranle pas outre mesure». Avant de fulminer : «Nous n’accepterons pas que Sonko soit la 3ème victime du régime. Pour des prétextes très fallacieux, soutient l’ancien maire de Dakar. Nous disons, à haute et intelligible voix, qu’au-delà de la solidarité, au-delà même de la compassion, nous sommes en phase avec Ousmane Sonko.» «Il est venu l’heure et le moment de dire au Président Macky Sall d’arrêter. Trop c’est trop. Il ne peut pas tout le temps se choisir ses adversaires. Son attitude frise aujourd’hui «le je n’y vais pas, personne d’autre non plus». Qu’il sache qu’on ne peut pas arrêter la mer avec ses bras. Cet acharnement outre mesure ne s’explique pas. Et c’est regrettable car c’est une image qui écorne notre démocratie acquise sous de hautes luttes. En tant que Taxawu Senegaal, en tant membre de Yewwi askan wi, en tant que citoyen épris de Justice et de paix, nous disons condamner fermement les violences perpétrées sur Ousmane Sonko. Et nous lui manifestons notre totale adhésion à son combat.»

«Qu’est-ce que Sonko ne veut pas ? Qu’est-ce qu’il combat ? Qu’est-ce nous ne voulons pas pour lui ? Qu’est-ce que nous voulons de lui ?» Autant de questions soulevées par l’ancien maire de Dakar. Avant de répondre : «Nous ne voulons pas que Sonko soit la 3ème victime du Président Macky Sall.» «C’est tout le sens de notre combat. Et puis c’est tout», a-t-il tempêté. Non sans rappeler que «s’il y a une seule personne qui ne doit pas aller aux élections, c’est bien Macky Sall». C’est pourquoi, réitère-t-il, «nous sommes en phase avec Sonko, car son combat est aussi le nôtre. Ce qui s’est passé avec la police ne doit plus se reproduire», a exhorté Khalifa Sall.

Juste rappeler que l’ancien maire de Dakar est en tournée nationale dans le cadre de la préparation de l’élection présidentielle de 2024. A ce niveau aussi, il dit appeler tous les Socialistes, de n’importe quel bord qu’ils puissent se situer, de soutenir sa candidature, car étant le seul candidat du Parti socialiste.

Responsable de Pastef – Kaffrine et chargé de la Communication, Abdoulaye Thomas Faye a été placé en garde-à-vue à la Section de recherches de Thiès samedi après midi. Selon Libération il a été arrêté pour appel à insurrection, entre autres infractions.

D’après le journal, Abdoulaye Thomas Faye a été arrêté suite à son post à travers son compte « Thomas Sankarariste Faye » après que le leader de Pastef, Ousmane Sonko, a été interpellé et embarqué dans un véhicule blindé de la police pour être conduit à son domicile à la Cité Keur Gorgui. Libération informe que la Sr de Thiès s’est appuyée sur la Brigade de recherches de Kaolack et la Brigade territoriale de Kaffrine pour procéder à l’arrestation de Faye. Professeur au Lycée technique de Diourbel, le mis en cause a été, par la suite, conduit à Thiès.

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