La chronique de Kaccoor sur les interdictions de dons de Sang à Pastef
Si l’on n’y prend garde, on en arrivera à un moment où même pour aller aux chiottes, il nous faudra l’autorisation expresse d’un de ces messieurs et dames du commandement territorial. Ces sous-préfets, préfets et gouverneurs carriéristes et bornés. Hier, un de ces fonctionnaires zélés s’est opposé au rassemblement initié par des militants de Pastef dans le cadre d’une cérémonie de… don de sang à l’hôpital régional de Diourbel. C’est dans la même ville que des militants de Pastef avaient été arrêtés et jetés en prison pour… distribution de flyers appelant les jeunes promo-votants à s’inscrire sur les listes électorales !
S’agissant de l’acte citoyen d’hier (mardi), à savoir le don de sang, plutôt que d’encourager les initiateurs, on leur a envoyé la flicaille pour les disperser. Interdire un don de sang en ces temps de pénurie de sang et où nos routes tuent, il faut être un fonctionnaire obtus et zélé pour le faire !
Toujours dans le registre de la semi terreur qui règne dans ce charmant pays, il nous faudra vivre sous l’œil inquisiteur de ces messieurs qui traquent des citoyens sur les réseaux sociaux et où un emoji ou une dérision peut vous ouvrir les portes de la prison. Comme dans le roman « 1984 » de l’Anglais Georges Orwell dans lequel l’auteur décrit une Grande-Bretagne trente ans après une guerre nucléaire entre l’Est et l’Ouest censée avoir eu lieu dans les années 1950 et où s’est instauré un régime de type totalitaire fortement inspiré à la fois de certains éléments du stalinisme et du nazisme.
La liberté d’expression n’y existe plus. Toutes les pensées sont minutieusement surveillées et d’immenses affiches sont placardées dans les rues, indiquant à tous que « Big Brother vous regarde ».
Brrr !! Vous n’êtes pas tentés de voir à travers ce roman notre charmant pays sous la conduite éclairée de son Chef ? Un véritable régime de la terreur qui prive une trentaine de jeunes de liberté durant deux semaines avant que la justice déclare qu’ils n’ont rien fait. Trois parmi eux ont quand même été condamnés pour… participation à une manifestation non autorisée.
Pourquoi écarquillez-vous ainsi les yeux ? Le plus ubuesque a été de voir deux jeunes gens, entrepreneurs d’une fintech de transfert d’argent, être poursuivis pour, entre autres grotesques délits, financement d’activités de nature à compromettre la sécurité publique et à occasionner des troubles politiques graves. Ça ne vous rappelle pas la politique paranoïaque d’un Sékou Touré ? Comme nous sommes tombés bas !