PUBLIC-ACTUALITES POLITIQUES AU SENEGAL,CE MERCREDI 22 MARS 2023

Antoine Félix Diome a lancé un message musclé ce mardi, aux manifestants, en marge de la visite rendu à un jeune commerçant, dont la boutique de matériels électroniques avait été pillée durant les manifestations de jeudi dernier.

Par ElMath NIANG-Antoine Félix Diome s’est rendu ce mardi, au chevet d’un commerçant dont la boutique de téléphones portables a été dévalisée par des manifestants, la semaine dernière. Il a annoncé qu’un des pilleurs a été arrêtée : « Heureusement que la gendarmerie et la police sont en train de faire un travail remarquable. Suite à l’exploitation des vidéos de surveillance, un des malfaiteurs a été arrêté et l’enquête suit son cours normal.»

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Il a profité de cette tribune pour envoyer un message, visiblement destiné aux Pastefiens : «S’attaquer aux biens d’un sénégalais comme vous, ne fait pas de vous un patriote. Faire des actes de saccage, ne fais pas de vous un patriote. On peut avoir une opinion politique différente de celle de l’Etat. Dans une démocratie chacun est libre de choisi son camp. Mais choisir son camp ne signifie pas porter atteinte physiquement ou aux biens de son semblable», déclare-t-il.

Et d’enchainer : «Certains peuvent attaquer des édifices, bruler certains lieux, mais l’Etat assumera ses responsabilités et assurer la protection des personnes et des biens. Le Sénégal est une démocratie majeure. Soyez sûrs qu’on prendra toutes les mesures qu’il faudra pour que les sénégalais soient en paix», dit-il.

Le débat autour d’une éventuelle troisième candidature de Macky Sall a eu des échos en France. L’affaire supposée des 12 millions d’euros qui seraient donnés à Marine Le Pen, aussi. Deux députés français ont saisi la ministre française de l’Europe et des affaires étrangères sur ces deux questions.

«La situation politique au Sénégal est de plus en plus dangereuse à mesure que s’approche son élection présidentielle», soulignent les députés André Chassaigne et Jean Paul Lecoq  dans leur document adressée à Catherine Colonna, ministre française de l’Europe et des affaires étrangères. Le premier est président de la gauche démocrate et républicaine et le second est vice-président de la commission des affaires étrangères.

Ils indiquent dans leur document que la menace d’un troisième mandat du Président Macky Sall apparaît, selon de nombreux acteurs au Sénégal, comme une mise à mal de la démocratie du pays, et créerait des tensions durables au sein de la société, menaçant la stabilité du pays et de la région.

Deuxièmement, ils estiment que «les tentatives d’intimidation, les menaces et les actions judiciaires contre les opposants politiques du Président Macky Sall, dont Ousmane Sonko qui est issu de la coalition  Yewwi Askan Wi, contribuent à créer des tensions qui pourraient, au moindre accident, dégénérer de manière violente.»

 

Les deux élus n’ont pas oublié d’inscrire dans leur correspondance la question de Hadjibou Soumaré sur les supposés 12 millions d’euros que Macky Sall aurait remis à Marine Le Pen. Question qui a valu à l’ex-premier ministre une brève détention et un placement sous contrôle judiciaire.

 

«Il nous semble que la France a tout intérêt à s’inquiéter de la présente situation», indiquent-ils. Pour eux, Paris doit impérativement vérifier que le Président Macky Sall «ne s’ingère pas dans la politique française en finançant un parti politique français.»

 

Ensuite, disent-ils, la France doit amener les autorités sénégalaises à respecter le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ratifié par le Sénégal en 1978 et de tous les engagements internationaux et nationaux afférents.

 

«Il apparait fondamental que la France soit attentive au respect de l’opposition et œuvre, dans un cadre multilatéral incluant les instances africaines, à garantir des élections crédibles, c’est-à-dire sans la présence de l’actuel président Macky Sall», indiquent-il.

Aucun des membres du personnel traitant de Suma Assistance n’a pu attester de l’état de santé de Ousmane Sonko durant toute la durée de son séjour dans les lieux. Interrogés par la police, les soignants ont déclaré que le directeur, Babacar Niang, avait confié le traitement de leur patient à «une équipe spéciale» dont personne n’a vu la trace.

Sous la menace d’une contre-expertise médicale, Ousmane Sonko a dû se résoudre à changer son fusil d’épaule. Le responsable de la clinique, pour sa part, a été interpellé au Nord du pays, après ce qui a été considéré comme une tentative d’éviter les questions des limiers.

Beaucoup de Sénégalais ont vu avant-hier, Ousmane Sonko s’adresser à l’opinion depuis le Centre hospitalier où il était interné depuis quatre jours. Le leader du parti Pastef dont l’état de santé faisait l’objet de beaucoup d’interrogations, avait, entre autres, coupé court à toutes les propositions et tentatives d’évacuation sanitaire pour se faire traiter d’une tentative d’empoisonnement présumée lors des péripéties ayant entouré sa comparution au procès que lui a intenté le ministre Mame Mbaye Niang pour diffamation.
Interné au cabinet Suma Assistance, il ne recevait la visite que de très proches personnes, alors que le pays bruissait de rumeurs de possible empoisonnement par substance inconnue. Toute cette agitation a poussé les pouvoirs publics à se saisir de l’affaire, et le personnel médical a été entendu par les policiers de la Sûreté urbaine.

Les velléités du personnel médical de se réfugier derrière le secret médical n’ont pas tenu longtemps, quand les policiers ont fait valoir que, pour des questions de sécurité nationale, l’Etat était prêt à demander une contre-expertise sur l’état de santé de leur patient le plus célèbre. Et c’est alors qu’il s’est passé une chose difficile à décrire.

D’abord, le directeur de la clinique, Dr Babacar Niang, s’est évanoui dans la nature, et n’était même plus visible à son do­micile. Quant au reste du personnel soignant, plus personne n’a voulu revendiquer la prise en charge médicale de Sonko.

C’est ainsi que l’un des collaborateurs du Dr Niang, interrogé à la Su, bien qu’affirmant qu’il est le médecin traitant de Ousmane Sonko et de sa famille, a déclaré aux policiers qu’il n’avait posé aucun acte médical sur la personne de Ousmane Sonko depuis son hospitalisation à Suma Assistance. Selon les témoignages recueillis par Le Quotidien, l’homme aurait affirmé aux enquêteurs que «c’est une équipe de spécialistes dont il ne connait pas l’identité, qui s’occupe de Monsieur Ousmane Sonko».

Mieux, ou pire, pour un individu qui déclare suivre son patient de manière régulière, il a avoué son ignorance de «la pathologie dont souffrirait Ousmane Sonko car n’étant pas en charge de son traitement». Il s’est même permis d’ajouter tout ignorer de l’état de santé de son patient. Il ne savait même pas si le patient disposait d’un certificat médical attestant de son état de santé. Et il ne pouvait non plus affirmer si son patient avait été exposé à une quelconque substance toxique.

Tous les autres membres du corps médical de Suma Assistance qui ont été interrogés par les éléments de la Sûreté urbaine ont affirmé tout ignorer de l’état de santé du patient qui était interné dans leurs locaux. Chacun a affirmé que les instructions du Dr Babacar Niang étaient très claires à ce niveau, et que ce malade était confié aux soins «d’une équipe spéciale». Ladite équipe spéciale n’a pu être identifiée, ni sa trace retrouvée. Ce qui a poussé les limiers à affirmer que «l’équipe qui serait en train de traiter Monsieur Sonko est toujours en cours d’identification… si réellement elle existe».

Parmi les autres anomalies entourant la situation médicale du leader du parti Pastef, il y aussi la situation légale de son médecin.

L’interrogatoire à la police a mis en évidence que le «médecin traitant de la famille Sonko», le Dr C., qui s’est présenté comme un neurologue en service à l’hôpital Fann, était inconnu au tableau de l’Ordre des médecins. Quand son numéro d’inscription à l’Ordre lui a été demandé par la police, il a déclaré avoir oublié sa carte.

Dr Niang retrouvé à… Médina Ndiathbé
Mais la chose la plus intéressante est, comme déclaré plus haut, la disparition du responsable de la clinique. Dr Babacar Niang avait carrément disparu et n’était plus joignable. C’est à la suite d’un avis de recherche et d’arrestation de la police qu’il a pu être interpellé à Médina Ndiathbé par la gendarmerie de Pété. Son acheminement sur Dakar était en cours hier, au moment où ces lignes étaient écrites.

Des personnes bien informées de ce dossier indiquent que cette nouvelle évolution, ajoutée aux images de l’avocat de Ousmane Sonko vaquant à ses occupations à Paris, alors qu’il avait été évacué sur une civière, ont conduit le leader du parti Pastef à sortir du lit tard dans la nuit du lundi pour faire sa déclaration. Ousmane Sonko avait compris qu’il lui aurait été difficile dans ces conditions, d’obtenir une levée de son contrôle judiciaire pour raisons médicales. Il ne restait alors qu’à vouloir sauver la face et tenter de retourner les choses en sa faveur en écartant de lui-même toute idée de sortie du territoire, tout en libérant son lit de «malade».

La vague de convocations se poursuit dans les rangs du Pastef. El Malick Ndiaye, Secrétaire général à la communication du parti d’Ousmane Sonko, a été convoqué mardi à la Sûreté urbaine (SU) du commissariat central de Dakar.

C’est lui-même qui a fait l’annonce sur son compte Twitter.

« Mes chers compatriotes, j’ai reçu, ce matin, une convocation de la Sûreté urbaine pour des motifs que j’ignore jusqu’ici. A 15 h, j’irai répondre, accompagné de mes avocats, Inch’Allah », a posté ce cadre du Pastef, avant de promettre que « la victoire est proche, le changement inéluctable. Restons forts et unis ».

Dans le cadre de leurs investigations, les enquêteurs ont entendu le Dr Ousmane Cissé, médecin traitant de Ousmane Sonko.

Neurologue officiant à l’hôpital de Fann, le Dr Ousmane Cissé, médecin personnel de Ousmane Sonko, a indiqué aux enquêteurs qu’il a juste accompagné le leader de Pastef à la clinique Suma Assistance. Selon « Les Échos », il a précisé qu’il ne s’occupe pas de son état.

Le Dr Ousmane Cissé dit n’avoir posé aucun acte médical sur Ousmane Sonko depuis son hospitalisation à la clinique Suma Assistance.  Le médecin a déclaré que c’est une équipe de spécialistes qui s’occupe du président de Pastef-Les Patriotes.

Sur la pathologie dont souffrirait Sonko, le médecin dit l’ignorer, précisant à nouveau qu’il n’est pas son médecin traitant. Sur l’état de santé du responsable politique, il a encore indiqué qu’il l’ignore. Et c’est la même réponse qu’il a servie quand les enquêteurs lui ont demandé si Sonko a été exposé à une substance toxique.

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