Procès en appel Mame Mbaye Niang-Ousmane Sonko : Les avocats du Pastef craint une aggravation de la peine
Face à la presse, le pool d’avocats de Sonko estime que l’appel de la partie civile vise à aggraver la peine et acte l’inéligibilité de leur client. Une sortie qui fait suite aux recours individuellement déposés par la partie civile, et le parquet via le procureur de la cour d’appel de Dakar.
Les avocats du leader du Pastef Ousmane Sonko estiment que le procès en appel n’est que pour aggraver la peine et l’inéligibilité de Sonko. Selon, Me Massokhna Kane, le tribunal a rendu service à Mame Mbaye Niang et au procureur. Parce que si les avocats de Sonko avaient été entendus, je pense qu’il n’y aurait pas eu de procès. Parce que la citation et la procédure seraient annulées. Pour lui, la précipitation du procureur prouve simplement qu’il obéit à des ordres de sa hiérarchie ». Ce qu’ils veulent, dit-il, c’est une « aggravation de la peine pour que Sonko soit inéligible. Voilà le but. Tout le monde sait que s’ils obtiennent gain de cause, ça mettra le pays en feu. Personne ne l’acceptera. D’après lui, le juge Mamadou Yakham Keïta a délibérément refusé de prendre en compte ces pièces refusant ainsi de connaître les motifs de l’absence de leur client. Néanmoins il a notifié que le greffier a tout de même mentionné le refus du président de prendre en compte lesdites pièces justificatives. Selon lui, les témoins n’ont pas été entendus. « Si les témoins avaient été entendus, cela aurait été le procès de Mame Mbaye Niang sur l’affaire Prodac. Tellement il y a des documents qui ont été prouvés. « Pendant le procès, Mame Mbaye Niang avait demandé 29 milliards FCFA sans expliquer un quelconque préjudice moral. « On n’a jamais vu une condamnation de 200 millions pour diffamation. C’est du jamais vu », a-t-il ajouté. Me Bamba Cissé, un des avocats de Sonko estime également que la partie civile veut empêcher Ousmane Sonko de participer à l’élection présidentielle de 2024. Donc la réponse à la question de savoir qu’est-ce qui les motive. C’est clair c’est pour le rendre inéligible c’est pour qu’il ne participe pas à l’élection présidentielle de 2024, a dit l’avocat de la défense. Poursuivant la parole, Me Cissé a fait savoir que la défense avait préparé une série de preuves attestant de l’existence du fameux rapport censé prouver ce supposé détournement de fonds. « Le tribunal n’a pas visionné les vidéos versées dans le dossier » regrette l’avocat qui a pris rendez-vous pour la suite de ce procès « politico-judiciaire. »
A rappeler que le 30 mars dernier, dans le cadre d’un procès pour diffamation portant sur l’affaire des 29 milliards de FCFA du Prodac, le leader du parti Pastef avait été condamné en première instance à une peine de deux mois avec sursis en plus de 200 millions de FCFA à payer en guise de dommages et intérêts. Une sentence jugée clémente par la partie civile de même que le parquet, tous deux ont interjeté appel. Pendant le procès, Mame Mbaye Niang avait demandé 29 milliards FCFA sans expliquer un quelconque préjudice moral.
Ndéye Khady MBAYE GOUDIABY