Morgan Heritage réunit l’Afrique et la Jamaïque : Un album de world music lancé par le groupe

Pour The Homeland, considéré par ses auteurs comme un hommage à leurs ancêtres africains et jamaïcains, le groupe Morgan Heritage, figure internationale du reggae, a vu les choses en grand : d’Eddy Kenzo à Made Kuti, de Youssou N’Dour à Alpha Blondy. Plus d’une dizaine d’artistes du continent africain ont pris part à ce projet aux sonorités essentiellement afrobeats.

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Aussi étonnant que cela puisse paraitre, jamais une telle entreprise n’avait encore été réalisée. Pourtant, depuis un demi-siècle, le reggae multiplie les déclarations d’amour au continent africain. Et de l’autre côté de l’Atlantique, certains regardent l’île de Bob Marley avec des yeux remplis de rêves et d’admiration. Si, à l’échelle individuelle, quelques artistes ont traversé l’océan dans un sens ou dans l’autre au cours de leur carrière pour satisfaire leur quête, aucune initiative collective n’avait été menée avant que Morgan Heritage s’en empare – alors que cela a, par exemple, été le cas à différentes reprises pour la musique afro-cubaine entre La Havane et l’Afrique de l’Ouest.

Fils du chanteur jamaïcain Denroy Morgan, les trois frères qui constituent aujourd’hui l’ossature du groupe Morgan Heritage entretiennent avec l’Afrique une relation qui remonte à la fin 1995. Leur formation est encore débutante quand ils sont invités à jouer en Côte d’Ivoire. D’autres voyages suivent, dans une quinzaine de pays du continent. « Musicalement, on a commencé à collaborer avec des artistes africains il y a 13 ans, avec Youssou N’Dour« , rappelle Mojo Morgan, faisant allusion à Don’t Walk Away sur l’album Dakar Kingston du Sénégalais. Au final, une trentaine d’artistes sont présents sur 21 titres, avec des associations inattendues, à l’image de Remember auquel participent l’incendiaire jamaïcain Capleton et la star du reggae africain Alpha Blondy (peu adepte des featurings pour les autres en général !). Ou I’ll Be There, que les Morgan Heritage partagent avec leur compatriote Busy Signal, figure du dancehall, et le Nigérian Made Kuti, petit-fils de Fela. Chacun sort ici de son style et de sa zone de confort, pour se retrouver en terre afrobeats. Tant les références sont manifestes, à la fois musicalement, mais aussi dans certaines harmonies vocales. Le chanteur sud-africain a ouvert une fenêtre sur l’Afrique, pour les autres, sur le reggae. Le dialogue musical orchestré aujourd’hui par Morgan Héritage en est l’un des fruits.

Ndéye Khady MBAYE GOUDIABY

 

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