Le temps passe, l’élection se rapproche, la tension déjà vive, monte, les incertitudes
s’amoncellent. Le pouvoir a enfin son candidat mais cela ne le met pas en confiance. Il
continue à corser les dossiers vraiment légers des figures de Pastef. En refusant de donner
la liberté provisoire à Fadilou keïta et à Bassirou Diomaye Faye qui croupissent en prison
depuis plus de six mois, Macky sur le départ, veut s’entourer de toutes les garanties. Il ne
veut donner la moindre chance au parti qu’il a dissous. Il veut ainsi aménager un boule-
vard à son « champion » qui ressemble fort bien à un géant aux pieds d’argile. Affaibli
par une désignation sur le tard, le candidat de Benno qui est fortement contesté à l’inté-
rieur de son parti, n’est pas assez soutenu au sein de la large majorité présidentielle et
n’est pas du tout adulé par Macky Sall qui l’à choisi du bout des lèvres masquées. Une
telle situation alambiquée suscite cette interrogation pas du tout simple : que veut réelle-
ment Macky ? Un président qui a renoncé à une troisième candidature et qui manœuvre
avec autant d’efforts à quelques mois de son départ, ça ne peut qu’inquiéter. A y regarder
de près, on se rend compte que Sall se perd dans ses calculs. Et les emprisonnements,
l’utilisation de la justice pour des règlements de comptes politiques ne font que rendre
beaucoup plus costaud son passif déjà si lourd. Et lui-même ne sait pas ce qui attend son
camp au soir du 25 février 2024. Le réveil pourrait être brutal pour lui et les siens.
Miim reew