Le Mali et le Niger ont pris l’engagement de mettre en place une coopération conjointe afin de lutter contre le terrorisme au Sahel. Cette décision a été prise lors de la visite du Premier ministre nigérien, Lamine Zeine Aly Mahamane, à Bamako jeudi soir.
La visite au Mali avait pour objectif de renforcer les liens de coopération entre les deux pays, a déclaré le Premier ministre nigérien, qui a également annoncé la création imminente d’une grande commission mixte de coopération entre les deux États.
« Le Premier ministre malien a donné des instructions claires pour que nos ministres se préparent, et nous pourrons revenir dans quelques jours pour poursuivre les discussions », a-t-il déclaré à la presse, ajoutant que les deux parties avaient partagé leurs préoccupations communes concernant le terrorisme, qui affecte les deux pays. Il a également souligné : « Nous avons partagé nos expériences, nos engagements, et surtout notre détermination commune à faire face à ce fléau ».
Lamine Zeine Aly Mahamane, porteur d’un message du Président nigérien, le Général Abdourahamane Tchiani, a été reçu en audience par le Colonel Assimi Goïta, Président de la Transition malienne. La délégation nigérienne était composée, entre autres, des ministres de la Défense, le Général Salifou Mody, des Affaires étrangères, Bakary Sangaré, du ministre délégué au Budget, Moumini Boubacar Seydou, ainsi que de plusieurs autres personnalités.
Par ailleurs, le chef de la délégation nigérienne a rappelé que « le Niger n’oubliera jamais l’engagement du Mali et du Burkina Faso à ses côtés, suite aux sanctions illégales et illégitimes de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) et aux velléités d’agression par procuration de l’organisation sous-régionale ». Depuis le coup d’État survenu le 26 juillet 2023 contre le Président Mohamed Bazoum, le Mali et le Niger ont renforcé leur coopération.
À noter que le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont annoncé en septembre la création d’une alliance de défense collective. Cette initiative a vu le jour dans un contexte de tensions croissantes avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de la détérioration des relations diplomatiques entre ces trois pays du Sahel et la France, leur ancienne puissance coloniale.
