Thierno Alassane Sall était l’invité des Rédactions du Groupe E-Media, jeudi. Le candidat à la Présidentielle, qui fait des valeurs d’éthique, de justice et autres, un programme, à côté des autres domaines. Le député s’est aussi prononcé sur la forte actualité comme l’affaire Sonko, l’affaire du diamant soulevée par Me Moussa Diop.
Le nom de son parti République des valeurs/Reewum ngor en dit long sur ses principes qu’il veut une boussole de son projet politique. Thierno Alassane Sall, invité de l’Entretien spécial du Groupe E-Media, jeudi, a commenté la décision du juge du Tribunal d’instance de Dakar d’annuler la radiation de Ousmane Sonko des listes électorales. Il estime qu’«on ne peut, sur un simple désir d’un président, d’un ministre ou d’un directeur radier quelqu’un». Pour lui, c’est à la limite «ridiculiser le système judiciaire». Il ajoute : «C’est tout à fait normal que la justice rétablisse Sonko. Personne ne comprend ce jeu de ping-pong entre les juridictions. Chacun refile à l’autre la patate chaude et personne ne prend son courage à deux mains», a dit le député non-inscrit. TAS a rappelé, cependant, son principe selon lequel «la seule issue, malgré les imperfections, c’est d’aller en justice».
Sur le dossier de Barthélémy Dias, il déplore que le traitement et la célérité se fassent selon la posture de l’homme. «On devait le vider de manière transparente parce qu’il y a quand même eu mort d’homme», a-t-il rappelé.
Dans la même veine, l’ancien ministre souligne, parlant de l’affaire du présumé contrat d’exploration de diamant soulevée par Me Moussa Diop : «Quand on accuse, on doit fournir ses preuves. Je le dis souvent, je pouvais le faire sur le pétrole si mon objectif était de faire le buzz. Mais je sais que si on me demande les éléments de preuves, je ne serais même pas prêt à mettre tout sur la place publique.»
Il a dénoncé, par ailleurs, que «l’un des dossiers les plus graves, celui des 1000 milliards du Covid, soit mis dans les tiroirs». Le candidat propose une réforme de la justice en commençant par mettre fin à la présidence du Conseil supérieur de la magistrature par le chef de l’Etat qui «pèse sur les affectations des magistrats». À la place, il veut un Conseil supérieur de la justice. TAS mise sur les valeurs par la lutte contre la corruption. Le leader de la République des valeurs, qui constate que «l’ascenseur social est en panne», veut plus de transparence et d’éthique dans la gestion du pays.