CHÔMAGE, DÉSESPOIR, MIGRATION CLANDESTINE: Karim Wade vole au secours de la jeunesse

A quelques jets de la pierre de la présidentielle de 2024, Karim Wade sort du mutisme profond dans lequel il s’était emmuré pour s’adresser aux Sénégalais. Un discours particulièrement dédié à la jeunesse.
Le mot « Jeunesse » est revenu comme une anaphore dans le discours de Nouvel an de Karim Wade, qui s’est adressé aux Sénégalais depuis la capitale qatarie, Doha, ce 1er janvier.
Juste après les politesses, il commence par faire remarquer que « ces derniers mois nous avons tous été les témoins d’un phénomène alarmant qui touche le cœur même de notre pays ».
A partir de ce moment, les téléspectateurs et auditeurs pensent qu’il va aborder les conséquences des manifestations qui ont jalonné l’année 2024, reliées à l’affaire Adji Sarr Ousmane Sonko. Que nenni ! Wade-fils fait allusion au « drame de ces trop nombreux jeunes qui bravent les dangers des pirogues empruntant des chemins périlleux à la recherche d’un avenir meilleur en dehors du Sénégal ». « Ce désespoir qui les pousse à risquer leur vie, faute de perspectives est un crime silencieux qui interpelle chacun de nous », déclare l’ancien ministre d’Etat. « Je ne peux pas accepter que des Africains meurent dans la mer ou dans le désert. Cette situation ne saurait durer. Nous devons agir ensemble pour offrir à nos enfants un avenir meilleur où ils seraient assurés de bénéficier des promesses du Sénégal et des potentialités inexploitées de l’Afrique. 2024 doit être l’année où nous fixerons enfin un variable cap », prend-il date avec la jeunesse.
Il dira que son vœu le plus cher est que la jeunesse se sente « inspirée, soutenue, pleine d’espoir en son avenir ». « Il est donc impératif de créer des opportunités d’emplois, d’encourager l’entreprenariat et d’investir dans l’éducation et la formation professionnelle. Nous devons bâtir un Sénégal où nos jeunes resteront au pays et seront fiers de contribuer personnellement au développement de la nation », indique-t-il le chemin.
Karim Wade de faire remarquer que « la démographie sénégalaise se caractérise par une jeunesse prédominante avec plus de trois quarts de la population âgés de moins de 35 ans, soit 12 millions de personnes ». « Cette donnée démographique n’est pas qu’une simple statistique, elle est l’expression d’un potentiel dynamique et d’un avenir prometteur », déduit-il ». Ainsi, il milite pour que « nos politiques publiques…valorisent et reconnaissent la jeunesse comme le pilier central de notre pays ». « C’est à eux que nous devons consacrer notre action et nos ressources parce qu’ils détiennent la clé de notre développement socio-économique et culturel », oriente l’ancien ministre d’Etat.
Il promet, une fois devenu président de la République, de consentir « des investissements substantiels dans l’éducation, la formation professionnelle, l’entreprenariat, la santé, mais aussi le soutien aux initiatives culturelles et artistiques qui reflètent la diversité et la richesse de notre pays ».
Aussi, compte-t-il « rassembler tous les jeunes sans distinction autour d’un pacte collectif de gouvernance ».
Pour atteindre ces objectifs, Karim Wade invite les jeunes à se regrouper par quartier, par village, pour « former des collectifs pour rassembler et exprimer leurs frustrations, leurs aspirations et leurs ambitions ».
En définitive, il prône « la proximité et l’approche locale…pour trouver des solutions durables au chômage ».

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Rédaction Public sn

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