[Crime 221] Nuit d’horreur à Pikine Rue 10 : Fatou Kiné Gaye tuée de 39 coups de couteau

Seneweb retrace la mort atroce dont a été victime, Fatou Kiné Gaye, le vendredi 20 mai 2022. Un crime qui a ému l’opinion autant par sa sauvagerie que par le mobile de l’assassin. Plongée dans cette sinistre affaire.

 

A Pikine rue 10, en face de l’école 5, il est presque 22h ce vendredi 20 mai 2022. Un fait rare. La place publique est étrangement vide ce jour-là. Seuls quelques riverains traînent çà et là. D’autres sont à l’intérieur de leur maison, autour du bol de « Thiéré ». Le menu de beaucoup de ménages le vendredi. Dans ce décor, un jeune vêtu d’une chemise multicolore sort de son domicile et se dirige vers un multiservice. Il est mandaté par son père pour retirer de l’argent avant la fermeture des coins de transfert. Sur place, le calme plat. Le lieu était inanimé. Il commence alors à être gagné par une sensation inhabituelle. Une atmosphère glaciale et silencieuse l’entoure. Tout s’amplifie. La peur emplit les lieux. Il finit par découvrir l’horreur : la gérante du multiservice EMS Mansour Sy gît dans une mare de sang. Elle est égorgée. Les blessures sont béantes sur son corps. Ces images terribles sont enfouies à jamais dans le subconscient de cet innocent. Il parvient à garder ses nerfs, néanmoins, et à  avertir son papa.


La stupéfaction sème la confusion. Le père de famille ramasse ses sandales et annonce la mauvaise nouvelle à son voisin Al Gora Sène. Les deux personnes arrivent au multiservice en deux temps, trois mouvements. Ils prennent d’abord la précaution de vérifier si les agresseurs ne sont pas toujours sur place.

Le danger est bien loin. Il n’y a personne dans les parages. Al Gora Sène ne parvient pas à aller plus loin à la vue du sang. Son voisin prend le relais, il avance lentement vers la baie vitrée qui sépare en temps normal la gérante et ses clients.  Devant lui, la femme baigne dans une mare de sang. Ce dernier se retourne vers son compagnon, puis d’un air horrifié lui dit : « On l’a tuée ! ». 


Les deux témoins oculaires de cette scène d’horreur échangent à la fois des regards émus, rythmés par un long soupir de consternation, puis, Al Gora  Sène se dirige alors, d’un pas décidé vers la porte de sortie, téléphone scotché à l’oreille. Il met au courant les éléments du commissariat de Pikine qui arrivent sur les lieux dans les minutes qui suivent. Ils constatent comme tout le monde le drame.  


Ce vendredi 20 mai, Fatou Kiné Gaye n’ira point comme prévu en week-end avec son mari.


Meurtre prémédité ou braquage qui a mal tourné ? C’est le début de l’affaire Fatou Kiné Gaye.

 

    Le suspect « parfait »       

 

Pour élucider l’affaire, les enquêteurs de la Sûreté urbaine (SU), le commissariat de Pikine et la police scientifique et technique entrent en jeu. Il est question de faire la lumière sur cette affaire sordide, et pour eux, aucun effort ne sera ménagé.

Le constat d’usage écarte toutes les traces d’effraction. Aucune porte n’a été défoncée. Aucune vitre n’a été cassée.


En dehors de l’hypothèse selon laquelle la victime aurait été prise au dépourvu et menacée par une arme au moment où elle s’apprêtait à quitter les lieux.  Une autre s’avère être beaucoup plus plausible, à savoir qu’un habitué du multiservice aurait bien pu commettre ce forfait.

La thèse d’un cambriolage qui aurait mal tourné est vite écartée.  Leur première conclusion survient dès lors : celui ou ceux qui ont commis ce forfait connaissent les lieux.

La police scientifique et technique après avoir examiné le corps de la victime y note trente-sept coups de couteau. L’agresseur visait particulièrement l’abdomen de la dame. Des traces de lutte sont également décelées.

Le certificat de genre de mort, fourni par le docteur Deguenonvo de l’Hôpital  Aristide le Dantec,  confirme ce constat. En effet dans le document, il est mentionné que le décès est survenu suite à une multitude de plaies pénétrantes thoraco-abdominales des membres supérieurs et inférieurs associées à de nombreuses lésions viscérales, une hémorragie externe et interne massive des suites de coups et blessures par arme blanche.

Les premiers témoins sur les lieux sont entendus. Ils racontent aux enquêteurs d’une façon très précise, tous les détails précédant leur arrivée.

« Vers 21h 51 minutes, j’ai reçu l’appel de mon voisin.  Il semblait paniqué et m’a signifié qu’il était devant ma porte. Je l’ai rejoint dehors, ensuite nous nous sommes assis devant chez-moi. Il en vient aux faits et explique que son fils est revenu horrifié du multiservice. Ce dernier y était allé pour faire un retrait d’argent puis est revenu sur ses pas tremblant de peur. Le gamin aurait trouvé la dame qui gère le multiservice allongée et baignant dans son sang. Je n’ai pas du tout hésité à l’accompagner pour qu’ensemble nous allions voir ce qui se passe. Cette dame était tellement respectueuse envers ses clients… Sur place, nous avons trouvé toutes les lumières allumées. Quant aux portes, elles étaient grandement ouvertes. Lorsque mon voisin s’est penché vers la caisse, il a aperçu la défunte allongée, baignant dans son sang. Je vous ai immédiatement contacté. Mon deuxième réflexe a été d’appeler les sapeurs-pompiers.  Au total, nous étions quatre personnes sur les lieux. Mon voisin et moi étions les premiers sur place, puis deux autres personnes, qui passaient non loin de là ayant vite compris que quelque chose se tramait, nous ont rejoints. Avec l’aide de mon ami, nous avons essayé comme nous pouvions de sécuriser les lieux   du crime afin qu’il ne soit pas affecté ». 

 

Al Gora Sène continue son récit affirmant : « Cependant, un détail ne nous a pas échappé. Le collègue de la victime est arrivé en transe sur les lieux. Il voulait coûte que coûte entrer à l’intérieur car, dit-il, Fatou Kiné était vraiment son amie, et qu’il est affecté et ne peut pas supporter l’idée de ne pas aller s’enquérir de ce qui lui est arrivé. Nous l’avions maintenu fermement pour qu’il n’entre pas car la responsabilité qui nous incombait ne nous permettait aucunement de le laisser entrer. Mais il a réussi à forcer le barrage. A la vue du corps, il s’est mis à crier à gorge déployée et finit par ameuter le reste du quartier. Il était très désorienté et disait des choses incohérentes.  Ma fille l’a d’ailleurs amené chez-moi afin qu’il se calme…  »

 Pour un civil, cette information n’a guère d’importance.  Celui-ci normalise tout à fait le comportement désorienté du potentiel suspect à la vue du corps de sa collègue.

Cependant, aux yeux des forces de l’ordre, ce comportement est très suspect.  Deuxième chose, ce dernier pourrait éventuellement être la dernière personne ayant vu la victime en vie.

Les coups de 2h du matin sonnent. Une très grande foule horrifiée et consternée se tient devant le multiservice depuis l’arrivée de la police. Elle est restée là, des heures durant, tenaillée par cette question : Pourquoi un tel acharnement ?

Khassimou Bâ, collègue de la victime, alors même qu’il était entouré de quelques personnes qui compatissait, voit des éléments de la sûreté  urbaine se diriger vers lui. Ceux-ci  font entrer dans le multiservice pour recueillir sa version.  Durant l’audition, la police parvient à savoir qu’il ne portait pas les mêmes vêtements. Il avoue être rentré chez lui quelques minutes avant pour se changer, pour la simple et bonne raison qu’il s’est roulé par terre alors qu’il était en transe à la vue du corps.  La police scientifique collabore avec le suspect, toujours sur place, afin que leur parvienne ces vêtements.

Autre aspect à souligner, les enquêteurs constatent des blessures visibles à la main du suspect.  Il explique à ce sujet que celles-ci résultent du fait qu’il soit tombé par terre alors qu’il était en transe.  


Le témoignage d’un de ses amis viendra contredire ses allégations.  Ce dernier affirme, que plus tôt dans la soirée, il a remarqué les blessures du mis en cause. Quand il lui a fait la remarque, Khassimou lui signifia alors qu’il était tombé d’une moto des heures plus tôt.

Suite à cette première audition, le suspect numéro un dans cette affaire rentre chez-lui.

Vers 3h 30 minutes du matin, le corps de sa collègue est acheminé à la morgue de l’hôpital Aristide le Dantec.

 

 

La trame de l’enquête 


Khassimou Ba, vingt-huit ans, réside à Touba Pikine avec sa femme. Son entourage le décrit comme étant discret et très effacé.

« Khassim ne lève jamais son regard lorsqu’il parle, tellement il est timide », rapporte une de ses voisines au micro de Leral.net.

Ancien employé du micro-crédit COFINA, il a été recommandé à Mansour Sy, Directeur Général des EMS Mansour Sy, structure dans laquelle la tragédie eu lieu. Il n’en est qu’à un mois de travail.

Des sources rapportent plus tard aux enquêteurs que des mois plus tôt, le mis en cause aurait simulé une agression.  Il était chargé de faire un dépôt de cinq millions de francs CFA pour le compte de son ancien employeur et se serait fait lui-même des blessures afin de rendre son histoire plus crédible. D’ailleurs, son ancien employeur semble n’avoir jamais cru à cette thèse de l’agression. Il n’a pas gobé cette histoire parce peu de temps après, khassimou s’est marié. Sa situation financière n’était pas brillante. Pourtant il organisa un mariage en grande pompe. Les mêmes sources rapportent qu’il aurait également détourné une valeur de deux millions de francs CFA, tous ses éléments réunis ont précipité son licenciement.

Malgré ces charges sur son CV, Mansour Sy qui ignorait son passé n’a pas hésité à l’engager après une mise en relation d’une des connaissances. La confiance s’installe vite. La crédibilité de l’ancien lieu de travail du suspect à aider à cimenter la confiance.

Le propriétaire d’EMS, Mansour Sy, est par la suite contacté. Ce dernier, en voyage au Maroc au moment des faits, donne avec beaucoup de peine des détails poignants qui pointent vers le superviseur des comptes, Khassimou Ba. En effet, le sieur Sy à l’annonce du décès de son employée demanda automatiquement que l’on vérifie le cahier de charge qu’elle  remplissait tous les jours.  Il souhaitait connaître la somme reçue qui y était mentionnée. Une somme à  hauteur de cinq millions cinq cent francs CFA.  On découvre  que la défunte n’a reçu que la somme de deux millions. Soit un trou de 3,5 millions F CFA.

 « Mon frère, responsable de la structure dans la zone de Dakar, Mame Mor Sy, m’a appelé pour me faire part du drame, raconte Mansour Sy. Je n’en revenais pas. Fatou Kiné n’a aucunement mérité cette atrocité. Khassimou devait normalement passer dans nos trois locaux sis à Pikine dont il est le responsable. Il a pour mission non seulement de superviser les comptes, d’alimenter en argent liquide nos agents pour les opérations mais encore assurait la collecte des recettes journalières. Ce vendredi, jour du crime, il devait passer en dernier lieu à Pikine rue 10 pour verser la somme de 5,5 millions CFA à Fatou Kiné. Il ne lui a remis que deux millions. Je ne crois pas à cette thèse de cambriolage. J’ai investi beaucoup d’argent pour assurer non seulement la sécurité de mes agents mais encore des locaux où ils travaillent. Il y a trois portes bien sécurisées avant d’accéder à la cabine. Khassim devait normalement être la première personne à m’informer de ce qui s’est passé. Il ne l’a non seulement pas fait, mais encore n’a pas daigné prendre mes appels durant toute la nuit.  Je ne l’incrimine pas, mais cette brèche devrait être exploitée. Je laisse la police faire son travail. »

La police scientifique et technique prend les devants. Des empreintes relevées,  des relevés téléphoniques à étudier, des pièces à conviction s’accumulent. L’enquête préliminaire avance. Et à grand pas.  Une réquisition de l’opérateur de téléphonie du mis en cause est faite. Cependant, un message en particulier attire l’attention de la police urbaine : « L’argent est réglé ».

A partir de là, les événements s’enchaînent. La maison du suspect est perquisitionnée. Les éléments de la SU, sous les ordres du commissaire Bara Sangaré, retrouvent  dans  l’armoire  du mis en cause, l’arme du crime, des habits tachés de sang ainsi que la somme de 1,9 million F CFA. L’étau se resserre.

 

       Un aveu glaçant

 

 

Un crime n’est jamais parfait. Khassimou Ba craque et revient sur le film du meurtre de Fatou Kiné Gaye. En regroupant tous les éléments consécutifs à cette affaire du début à la fin, le mobile de ce crime prend corps. Un crime crapuleux.

« Ma femme me mettait une pression terrible, raconte le prévenu. Nous devions baptiser notre fille le dimanche 22 mai. Il fallait absolument que je trouve de l’argent. L’idée qui me venait en tête m’a fait hésiter certes mais je n’avais pas le choix. Je devais remettre une somme à Fat Kiné, et j’ai songé à reprendre cette somme. Je suis donc passé au point de transfert comme d’habitude. Je ne lui ai pas remis la totalité de la somme qu’elle devait recevoir. Je prévoyais de revenir aussitôt, cagoulé, pour lui sommer de me remettre l’argent. De ce fait, elle n’aurait pas le temps de faire le décompte. Dès que je suis sorti, un client est rentré. J’ai attendu patiemment dans un coin, guettant les moindres faits et gestes de ma collègue. Par la suite, le client est ressorti.  Elle s’affairait pour la fermeture. C’était le moment opportun pour passer à l’acte. J’ai hâté le pas, pour m’introduire furtivement dans l’enceinte du multiservice un couteau à la main. Elle rangeait ses affaires et ne m’a pas vu venir. J’en ai donc profité pour la prendre au dépourvu tout en la menaçant avec le couteau que j’avais en main. Elle devait tout simplement me donner le sac, mais refusa tout bonnement de coopérer. Alors qu’elle tenait fermement le sac contre elle, j’ai remarqué par ailleurs que la porte de la cabine où elle se trouvait n’était pas fermée à clé. De ce fait, je l’ai ouverte. L’option qui se présentait à moi était de la blesser afin qu’elle lâche prise. Je lui ai asséné quelques coups de couteau. Elle s’est débattue, puis en un temps record, le bout de tissu qui me servait de cagoule a été vigoureusement arraché. Mon visage était à découvert. C’est alors qu’elle se mit subitement à crier au voleur. Je voulais la faire taire. Il fallait qu’elle se taise ».

Le mis en cause émet un bref arrêt, soupire profondément et renchérit.

« Je suis directement rentré chez-moi, abattu.   Je ne voulais pas tuer Fat Kiné, elle ne m’a rien fait. Mais il fallait que j’honore ma parole devant ma femme. Celle-ci n’arrêta pas d’ailleurs de m’appeler durant toute la soirée, avec une pointe d’agacement et d’empressement à la fois. Après avoir tué ma collègue, alors que j’étais en route pour rentrer, je ne pouvais plus attendre. Pour la rassurer je lui ai envoyé un message pour lui dire que l’affaire était réglée. Je ne l’ai pas trouvé à la maison et j’ai changé mes habits pour retourner au multiservice. Je ne voulais pas être suspecté.  Le lendemain, j’ai remis à ma femme plus de deux millions pour le repas et l’achat des boubous, le maximum pour qu’elle puisse relever la tête devant ses semblables… »

Après avoir clôturé l’enquête, la Sûreté Urbaine défère l’ex-employé d’EMS Mansour Sy au parquet de Pikine-Guédiawaye. Il est inculpé pour assassinat avec des actes de barbarie, vol au préjudice de l’employeur et abus de confiance.

Le ministère public se charge à cet effet de demander l’ouverture d’une information judiciaire.

QUI ÉTAIT LA VICTIME ?

Feue Fatou Kiné Gaye avait trente-deux ans. Pieuse, calme et réservée, elle était très proche de ses parents. La dame avait une relation particulière avec sa maman. Celle-ci témoignera devant les médias avec beaucoup de tristesse cet amour incommensurable qu’elle lui vouait. Elle ne ménageait aucun effort pour lui arracher un sourire.

« En allant au travail ce jour-là, elle est venue me dire au revoir. Elle le faisait chaque matin. J’ai formulé des prières pour elle. Au moment de partir, elle se retourne pour me dire qu’elle m’avait laissé à la boutique de l’argent. J’ai fièrement souri et pour la dernière fois lui formula des prières, elle est ensuite partie, et cette-fois ci à jamais. Je ne la reverrai plus… »

La sexagénaire éclate en sanglots en terminant cette dernière phrase.

Après le mariage de Fatou Kiné Gaye, son beau-fils, notifiant son dévouement à toutes tâches, son calme et sa discrétion, décide de lui confier la gérance d’un de ses bureaux de transferts d’argent sis à Pikine. Le bureau n’est pas loin de sa maison familiale. De ce fait, elle décide de quitter Tivaouane, lieu où elle et son mari se sont installés après leur union pour revenir vivre à nouveau avec ses parents.

Son dévouement pour le travail est attesté par les habitants de Pikine rue 10 qui étaient ses clients.


Le jour du crime, Fatou Kiné arrive tranquillement à son travail. Nous sommes en fin de semaine. Et, son mari devait comme d’habitude passer la récupérer après la descente pour qu’ensemble ils aillent à Thiès pour le week-end.


Une journée comme les autres.  Des clients viennent tantôt pour faire des retraits d’argent, tandis que d’autres font des transferts. Les opérations sont légèrement plus intenses en ce début de week-end.

Après une petite pause pour la prière, elle reprend le service. Il est 14h passées de plusieurs minutes. Néanmoins un vide entoure la dame Gaye.

Son mari témoigne : « Elle m’appelle après la prière du Vendredi.  C’était un appel vidéo sur WhatsApp. J’ai vu à travers ses yeux qu’elle n’était pas dans son assiette.

-Qu’est ce qui ne va pas à Kiné ?

Elle m’a affirmé ressentir un vide inexplicable. Je lui ai rétorqué d’invoquer le Tout-Puissant. Ces sentiments font partie du chemin sinueux de notre existence, nous nous devons de les accepter et de nous en remettre à Dieu. Elle a été rassurée et c’est avec un sourire aux lèvres qu’elle raccroche avec moi pour la dernière fois. Quelques minutes après, elle partage un statut sur l’application WhatsApp, une vidéo. Cette vidéo formule des prières pour les morts… »


Bientôt 22h. La mère de Fatou Kiné s’inquiétait. Celle-ci devait rentrer depuis des heures pour se préparer à partir en week-end. Son mari devrait lui aussi arriver d’un moment à l’autre afin de la récupérer. Mais rien de tout cela, ce jour-là.


La maman compose le numéro de sa fille à plusieurs reprises. Elle tombe sur sa boîte vocale. Elle partage ses inquiétudes à un de ses fils. Ces derniers la rassurent au mieux.


« Ma mère était très inquiète. Comme si son instinct maternel la guidait.  Je lui ai suggéré de patienter un peu. Il se pourrait bien que ma sœur et son mari aient changé de programme. Ce dernier l’aurait récupérée à son travail et ils étaient sûrement en route pour Thiès. Pour les appels sans réponse, la raison pourrait tout simplement que la batterie de son téléphone soit à plat.  En aucun moment, mes prétentions n’ont pris la direction d’une telle tragédie».

Une tristesse est sur tous les visages des proches, tous consternés. Fatou Kiné Gaye a laissé un vide.

Source : Seneweb 

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