Violents affrontements au Tchad : 42 morts lors de nouveaux combats intercommunautaires

Dans l’est désertique du Tchad, au moins 42 personnes ont perdu la vie lors de récents affrontements entre deux communautés. Cette région est le théâtre de conflits réguliers entre cultivateurs sédentaires et éleveurs nomades, ainsi que d’autres groupes, souvent pour des questions foncières.

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Le ministère tchadien de la Sécurité publique a confirmé ces violences dans un communiqué publié jeudi, sans préciser les communautés impliquées ni la durée des affrontements. Selon les autorités, 175 personnes ont été arrêtées sur les lieux, où une partie importante du village de Tileguey, situé dans la province du Ouaddaï, a été incendiée par des assaillants armés.

Le bilan officiel fait état de 42 morts pour le moment, mais les médias locaux rapportent que les combats ont duré plusieurs jours, commençant dès dimanche pour certains. Cependant, ces informations n’ont pas été confirmées par les autorités.

Le ministre de la Sécurité publique, le général Mahamat Charfadine Margui, présent sur place à environ 700 kilomètres à l’est de la capitale N’Djamena, a affirmé que la situation était sous contrôle. Il mène une délégation gouvernementale et militaire dans le but de faire toute la lumière sur cet incident.

Les conflits intercommunautaires, souvent ancestraux, sont monnaie courante dans l’est et le sud du Tchad, un pays semi-désertique du Sahel. Ils opposent généralement les éleveurs nomades arabes aux cultivateurs autochtones sédentaires, qui se disputent les terres pour le pâturage ou l’agriculture.

Bien que la plupart de ces conflits se concentrent dans le sud du pays et la bande sahélienne, où les terres sont plus fertiles, dans le Ouaddaï, les litiges fonciers sont plus fréquents. Les communautés locales se livrent parfois à des affrontements violents pour des parcelles de terre, dans un contexte où les armes à feu sont largement disponibles.

L’origine précise de ces derniers affrontements dans le Ouaddaï reste à déterminer, mais ces conflits ancestraux connaissent une recrudescence ces dernières années, touchant plusieurs pays de la région, dont le Soudan, le Soudan du Sud, le Tchad, la Centrafrique, le Cameroun et le Nigeria, qui bordent la bande sahélienne. Les éleveurs nomades, venant des régions arides du Sahel, cherchent souvent à s’installer dans des zones plus fertiles pour leurs troupeaux, ce qui alimente les tensions foncières.

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