Afrique du Sud : Jacob Zuma, l’ancien président, exclu des prochaines élections

L’exclusion de l’ancien président Jacob Zuma (2009-2018) des élections générales prévues en Afrique du Sud le 29 mai a été annoncée jeudi lors d’une conférence de presse par la commission électorale.

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« Concernant l’ancien président Zuma, nous avons reçu une objection qui a été acceptée », a déclaré le président de la commission, Mosotho Moepya, sans spécifier les motifs de cette exclusion, qui peut encore faire l’objet d’un appel d’ici le 2 avril.

« Tant le parti qui l’a nommé que ceux ayant soulevé l’objection ont été informés », a-t-il ajouté.

Les Sud-Africains seront appelés aux urnes dans deux mois pour renouveler un Parlement qui élira ensuite le prochain président. À 81 ans, Jacob Zuma, ancien membre influent du Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir depuis trois décennies, a surpris en décembre dernier en annonçant son soutien au petit parti radical Umkhonto We Sizwe (MK), récemment formé.

Cette décision a porté un coup à l’ANC, qui, selon les sondages, est en perte de vitesse en raison de multiples scandales de corruption et d’un contexte socio-économique difficile. Le parti pourrait perdre sa majorité parlementaire pour la première fois, ce qui le contraindrait à former un gouvernement de coalition.

D’après les dernières enquêtes d’opinion, l’ANC obtiendrait un peu plus de 40% des voix en mai, tandis que le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), recueillerait environ 27% des voix et le MK environ 13%.

Dans un communiqué, la commission électorale a rappelé que la Constitution interdit à toute personne reconnue coupable d’un délit et condamnée à une peine d’emprisonnement de plus de 12 mois sans possibilité de remplacer la peine par une amende de se présenter aux élections.

Bien qu’il soit toujours confronté à plusieurs affaires de corruption, Jacob Zuma, condamné en 2021 à 15 mois de prison pour outrage à la justice, ne peut en théorie briguer un autre mandat, ayant déjà exercé deux mandats présidentiels.

Son arrestation avait été suivie par des émeutes et des pillages sans précédent dans le pays depuis la fin de l’apartheid, ayant causé plus de 350 morts.

La commission a reçu un total de 82 recours concernant des candidats désignés par 21 partis politiques. Les listes électorales définitives doivent être présentées dans une quinzaine de jours.

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