« Me Ciré Clédor Ly adresse une interpellation au nouveau ministre de la Justice : Quelles réformes sont nécessaires ? »
Le nouveau ministre de la Justice, Ousmane Diagne, est confronté à d’importants défis dès les premières heures de sa prise de fonction. Moins de 24 heures après son entrée en fonction, il est interpellé sur la libération des détenus considérés comme politiques ainsi que ceux portant des bracelets électroniques.
Me Ciré Clédor Ly a exprimé ses préoccupations, soulignant que certains détenus ayant bénéficié de liberté conditionnelle avec des bracelets électroniques n’ont pas été libérés, malgré l’amnistie accordée. Il a rappelé que la loi d’amnistie est une loi d’État et que tout retard dans la libération des bénéficiaires pourrait constituer une détention arbitraire, passible de poursuites.
L’avocat a également dressé un état des lieux de la situation judiciaire et carcérale, mentionnant plusieurs points :
- Les retards dans les procès renvoyés devant les tribunaux.
- Les personnes dont les dossiers sont en attente entre la cour d’appel et les cabinets d’instruction.
- Les cas en cours devant la Chambre d’accusation sans traitement définitif.
- Des situations où des infractions supplémentaires ont été ajoutées de manière irréelle par la police ou la gendarmerie, rendant les qualifications juridiques incompatibles.
- Le transfèrement de certains militaires à Dakar alors qu’ils relèvent de la juridiction de Ziguinchor.
- Les dossiers renvoyés devant les tribunaux sans avoir été pris en charge par le parquet.
Il a conclu en appelant le nouveau ministre à veiller à ce que aucun détenu politique ne reste en prison et a invité les proches des détenus encore en attente de libération à consulter des avocats dès le lundi 15 avril.