Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye a rencontré, ce mardi 23 avril 2024 au Palais de la République, des acteurs du secteur privé. Les discussions ont porté autour de la création d’emplois au Sénégal et de la réduction du coût de la vie.
Les dirigeants des organisations patronales se sont engagés à soutenir l’État en ce sens.
Invité d’Info Matin sur la Tfm, ce mercredi 24 avril, le président de l’Union nationale des Chambres de commerce d’industrie et d’agriculture du Sénégal s’est exprimé sur ce sujet. À la question de savoir si le président de la République pouvait compter sur le patronat, Serigne Mboup a répondu : « Je n’y crois pas ».
Selon lui, le problème repose principalement sur la représentativité du Conseil national du patronat (Cnp) du Sénégal. Il avance qu’un changement générationnel doit s’opérer au sein du secteur privé. « Le problème est que certains membres du secteur vivent de l’argent du contribuable. Ils ne veulent pas de changement radical, ils n’investissent pas et ils ne créent pas d’emplois et parlent au nom du secteur privé», fustige le candidat malheureux à la Présidentielle 2024.
Mieux, le maire de Kaolack, le Chef de l’État a la volonté et a fait ce qu’il fallait. « Mais, les acteurs qui doivent contribuer à la réduction du coût de la vie n’étaient pas tous présents à cette rencontre », indique-t-il. « Ce genre de rencontre doit être nationale, ajoute l’homme d’affaires, le Président doit aller rencontrer les acteurs de chaque région afin de pouvoir connaître qui est qui ? Et je sais qu’il va le faire. Je sais qu’il ne s’agira pas pour ce gouvernement de politiser cette affaire ».
Par ailleurs, il a déclaré qu’il veut se retirer de la présidence de l’Unccias. « Je demande qu’il y ait des changements au sein de l’Unacois. C’est cela qui peut permettre que les jeunes prennent la relève », dit-il.
En outre, Serigne Mboup considère que pour une réduction à long terme des prix, il faut s’appuyer sur le secteur agricole pour une autosuffisance alimentaire. Pour l’heure, « la seule solution reste la subvention parce que les commerçants n’ont pas de marge de manœuvre » , affirme-t-il.
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