EURO 2024 : L’Espagne élimine l’Allemagne après une prolongation et rejoint les demi-finales de l’Euro

L’Espagne s’est imposée face à l’Allemagne après prolongation, dans un match où elle a frôlé la correctionnelle (2-1 a.p.). La Roja affrontera le Portugal ou la France en demi-finale.

Légère favorite, l’Espagne a débuté sur les chapeaux de roues avec une frappe de Pedri captée par Neuer (1re), dans un match dont le gros rythme au démarrage n’a pas été atténué par la sortie sur blessure précoce du jeune Barcelonais (8e). Après quelques autres tentatives espagnoles sans grand danger, c’est Simon qui a dû s’employer sur une tête d’Havertz (21e),. La Nationalmannschaft mettait le pied sur le ballon, et Havertz obtenait une nouvelle opportunité sur un long ballon, mais sa frappe manquait de puissance (34e). Olmo a répondu d’une jolie frappe de loin, mal contrôlée par Neuer mais Morata, en position de hors-jeu, n’en a pas profité (39e). Au terme d’une première période où les défenses prenaient globalement le dessus sur les attaques, les joueurs rentraient au vestiaire sans avoir réussi à débloquer la situation.

La Roja s’est illustrée dès la reprise, Yamal trouvant parfaitement Morata dans la surface, mais le Colchonero frappait au-dessus en pivot (47e). Et c’est encore le jeune Barcelonais qui a fini par faire la différence : après avoir fixé Raum, le prodige barcelonais a trouvé Olmo, esseulé aux 15 mètres, qui a parfaitement conclu en une touche (52e). Forcés de réagir, les hommes de Nagelsmann pressaient, poussaient, cherchaient une ouverture dans la défense ibère. Pendant longtemps, ils ont éprouvé toutes les peines du monde à se créer de grosses opportunités, excepté une superbe frappe de Andrich repoussée par Simon, mais qui faisait suite à une remise d’un Füllkrug hors-jeu (69e). Carvajal s’est tout de même montré décisif en contrant une frappe d’Havertz en bonne position (72e).

Le couperet se rapprochait pour une Espagne de plus en plus cantonnée à sa moitié de terrain, et sur une transition allemande, Füllkrug échouant sur le poteau de près alors que Nacho était à la limite de la faute (77e). Après un six mètres complètement manqué par Simon, Havertz tentait un lob mais il propulsait le ballon quelques centimètres trop haut (82e). Et la Mannschaft a fini par être récompensée de ses nombreux efforts en toute fin de rencontre, grâce à Florian Wirtz. Sur un centre de Mittelstadt, Kimmich a remisé sur l’attaquant de Leverkusen, dont la demi-volée frappait le poteau avant d’entrer (88e). Malgré un temps additionnel décousu, aucune des équipes ne parvenait à éviter la prolongation.

Même avec un rythme diminué, les deux équipes continuaient à aller de l’avant, et Oyarzábal frôlait le cadre (103e), tout comme Wirtz dans la foulée (105e). Les Allemands ont réclamé un penalty après une frappe de Musiala repoussée par la main, décollée, de Cucurella (106e). Et Simon sauvait la patrie sur un superbe centre de Kimmich dévié par Füllkrug (116e). Un prélude à la séance de tirs au but qui se profilait ? Pas besoin, car Merino a surgi pour donner la victoire aux siens sur un centre d’Olmo, encore lui (119e). Malgré une dernière tête de Füllkrug juste à côté (120e+ 3), le score ne bougerait plus. L’Espagne venait de sortir le pays organisateur, et s’imposait plus que jamais comme la favorite de cette fin d’Euro.

Il n’était pas censé jouer plus de 110 minutes. Entré dès la 8e minute en lieu et place de Pedri, touché au genou, le milieu offensif du RB Leipzig a brillé de mille feux jusqu’au bout. 4 dribbles réussis (sur 5), 8 duels gagnés (sur 13), 4 fautes provoquées, une frappe repoussée difficilement par Manuel Neuer (39e) mais surtout un but, sur un service parfait de Lamine Yamal (56e). Il a montré sa capacité à résister à la pression et à organiser le jeu, ainsi qu’une finition impeccable. C’est encore lui qui sert idéalement Merino au bout de la prolongation, pour que celui-ci délivre la Roja d’une tête tout aussi superbe (119e). La bonne surprise de cet Euro pour l’Espagne.