Alioune Tine maintient sa position sur la question de la présence ou non du chef de l’Etat au Conseil supérieur de la magistrature (CSM)

Alioune Tine se démarque lui aussi de sa position initiale sur la question de la présence ou non du chef de l’Etat au Conseil supérieur de la magistrature (CSM) pour s’aligner à la nouvelle position nuancée du président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Interpellé hier, vendredi 5 juillet par Sud Quotidien, le président fondateur du Think Tank Afrikajom Center a évoqué l’expérience «catastrophique» du président de la Cour de Cassation du Burkina Faso à la tête du Conseil supérieur de la magistrature de ce pays, pour justifier sa nouvelle position.

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Décidément, la résolution de l’équation du retrait ou non du chef de l’Etat du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) n’est pas pour demain. En effet, le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, qui s’est montré très nuancé sur cette question lors de la remise du Rapport général de ces assises de la Justice, nonobstant sa ferme ambition de quitter la présidence de cette structure chargée de la gestion de la carrière des magistrats exprimé lors de la cérémonie d’ouverture de ces assises, ne semble pas être seul. La preuve, interpellé hier, vendredi 5 juillet 2024, sur cette nouvelle position nuancée du président Diomaye Faye, le doyen Alioune Tine, président fondateur du Think Tank Afrikajom Center, qui s’était distingué ces derniers jours à travers ses appels au président de la République à ne pas «céder à la pression, car la République des juges n’existe pas», dit lui aussi «comprendre parfaitement la position du Chef de l’Etat». Mieux, poursuivant son propos, l’expert indépendant des Nations unies sur la situation des droits de l’homme au Mali invite même le chef de l’Etat à être à l’aise et de faire «le choix de l’efficacité».

Pour justifier également sa nouvelle position, Alioune Tine évoque l’expérience «catastrophique» du président de la Cour de Cassation du Burkina Faso à la tête du Conseil supérieur de la magistrature de ce pays. «Je comprends parfaitement la position du Chef de l’Etat, il avait donné sa position ; mais les choses ne sont pas aussi tranchées au regard des expériences connues dans la sous-région», a-t-il fait remarquer d’emblée. Avant de développer : «Je viens de raccrocher avec un ancien ministre du président Roch M. Ch. Kaboré, qui a présidé la Commission justice des États généraux du Burkina qui a décidé de faire du président de la Cour de cassation le président du Conseil supérieur de la magistrature. Il semble que l’expérience a été catastrophique et il ne conseille pas au président Diomaye de quitter la Présidence du Conseil supérieur de la magistrature». Concluant son propos, Alioune Tine d’assurer : «Aujourd’hui, personnellement, je suis plus nuancé. Après avoir écouté le Président Diomaye, je lui dirai : ‘’soyez à l’aise et faites le choix de l’efficacité’’».

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