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Parlement de la Cedeao : Guy Marius Sagna « allume » les USA et la Suisse pour la cause de l’Afrique

A l’hémicycle, lors d’une prise de parole en pleine session du parlement de la Cedeao, le député sénégalais Guy Marius Sagna s’est étonné de la présence de représentants d’organisations américaine et suisse dans la salle. Il a demandé expressément au président de la séance, les raisons de leur participation à la plénière.

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« Monsieur le président, est-ce que c’est le parlement, notre parlement, qui a demandé à ces deux organisations de venir exposer devant les députés, où est ce que ce sont ces deux organisations qui ont demandé à être invitées. Je veux savoir, quel est le lien entre le parlement de la CEDEAO et ces deux organisations ? Est-ce qu’il y a un contrat, est-ce qu’il y a un accord, pour savoir ce qui justifie leur présence ici », a déclaré le parlementaire sénégalais.

« On a une organisation dont la capitale se trouve à Washington, qui vient nous parler nous ? »

Il s’est ensuite empressé de préciser qu’il n’a rien contre ces représentants suisse et américain, venus présenter des rapports sur les droits de l’homme en Afrique.

L’un des rapports, celui de la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH), dénonce les « régimes autoritaires qui dominent, répriment les contestations de leurs citoyens et violent (leurs) droits fondamentaux, ce qui entraîne une instabilité permanente dans la région (ouest-africaine) ». Pour le député Guy Marius Sagna, ces organisations viennent de deux pays absolument mal placés pour parler de droits de l’homme à la Cedeao.

« On a une organisation dont la capitale se trouve à Washington, qui vient nous parler nous ? Washington qui a largué la bombe atomique sur Hiroshima et Nagasaki, vient nous parler de droits de l’homme, à nous qui n’avons jamais largué une bombe…Une organisation qui est basée aux Etats-Unis dont le développement est basé sur le génocide des Indiens et l’esclavage des Noirs. Cette organisation-là , viens nous parler des droits de l’homme ? C’est pour ça, que je demande que le parlement de la Cedeao nous explique, quel est l’accord qu’on a avec cette organisation », a insisté le député sénégalais.

« La Suisse, c’est là où certains de nos dirigeants (vont cacher l’argent du peuple qu’ils ont volé) »

Il a aussitôt embrayé sur le cas de l’organisation suisse, dont le pays, ne serait également pas « bien placé » pour donner des leçons sur les droits de l’homme aux ouest-africains. « Comment une organisation dont la capitale se trouve en Suisse peut venir nous parler de droits de l’homme. C’est quoi la Suisse ? Je donnerai deux exemples. La Suisse, c’est là où certains de nos dirigeants (vont cacher l’argent du peuple qu’ils ont volé). Et une organisation basée dans ce pays-là vient nous donner des leçons de droits de l’homme et nous sommes gentiment assis. La Suisse, c’est le pays où se trouve la société Nestlé qui fait du Nido et du Cerelac, avec des taux de sucre supérieurs, dans nos pays; avec des taux de sucre faibles, au Royaume Uni et en Allemagne. Vous pensez que ces organisations basées là-bas, vont pouvoir nous parler de droits de l’homme », s’est interrogé le fondateur du mouvement Frapp-France Dégage.

« Quand nos femmes et nos mères étaient reines, la femme blanche aux Etats-Unis, n’avait pas le droit de vote »

Il a invité la CEDEAO à avoir confiance aux organisations basées en Afrique de l’Ouest qui font le même travail, parce qu’elle a besoin « d’un regard critique, un regard d’Afrique de l’Ouest ». De plus, les peuples ouest-africains n’ont pas de leçons de droits de l’homme à recevoir de l’Occident. «En 1236, il y a eu des Africains, en Afrique de l’Ouest, qui ont publié, la charte de Kouroukan Fouga. Quand nos femmes et nos mères étaient reines, comme la reine Pokou, comme Aline Sitoé Diatta, la femme blanche aux Etats-Unis, n’avait pas le droit de vote. Si nous, nous n’allons pas leur enseigner les droits de l’homme, ce n’est pas à eux, de nous enseigner les droits de l’homme. Ou tout au moins, ils viennent (ici) et on va (là-bas). Ils nous enseignent, et on leur enseigne », a déclaré le député sénégalais.

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