Le Hamas annonce la mort de son chef, Ismaïl Haniyeh, tué en Iran
Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a été tué en Iran aux premières heures de la journée, a annoncé mercredi le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué, assurant que cette « grave escalade » n’atteindrait pas son objectif.
Les Gardiens de la révolution iraniens ont confirmé la mort d’Ismaïl Haniyeh, qui avait participé à la cérémonie d’investiture du nouveau président iranien quelques heures plus tôt, ajoutant qu’une enquête était en cours.
« Le martyre de Haniyeh à Téhéran renforcera le lien profond et indéfectible entre Téhéran, la Palestine et la résistance », a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, cité par les médias d’Etat iraniens.
Les autorités israéliennes n’ont pas fait de commentaire dans l’immédiat et la Maison blanche n’avait pas répondu à une demande de commentaire. Le chef du Pentagone, Lloyd Austin, a dit qu’il allait s’employer à faire baisser la température au Proche-Orient et promis que les Etats-Unis défendraient Israël en cas d’attaque.
Ismaïl Haniyeh était le visage de la diplomatie du Hamas en marge du conflit dans la bande de Gaza, où trois de ses fils ont été tués dans une frappe aérienne israélienne.
En tant que chef du bureau politique du mouvement islamiste palestinien, il était basé au Qatar et pouvait se déplacer librement, principalement entre la Turquie et la capitale qatarie Doha, échappant ainsi au blocus israélien imposé de longue date à la bande de Gaza.
Sa mort devrait remettre en question les chances de succès des négociations visant à parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
« L’assassinat de notre frère (Ismaïl) Haniyeh par l’occupant israélien est une grave escalade qui vise à briser la volonté du Hamas », a déclaré à Reuters Sami Abou Zouhri, haut représentant du Hamas.
Il a ajouté que le Hamas continuerait de suivre le chemin qu’il s’était tracé, déclarant: « Nous sommes confiants dans la victoire. »
Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne qui exerce un contrôle partiel sur la Cisjordanie occupée, a condamné l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh, selon l’agence de presse palestinienne WAFA.
La Turquie et la Russie ont également dit condamner cet assassinat. « Il s’agit d’un meurtre politique absolument inacceptable qui entraînera une aggravation des tensions », a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, cité par l’agence RIA.
L’annonce de la mort d’Ismaïl Haniyeh intervient quelques heures après que l’armée israélienne a affirmé avoir tué un haut commandant du Hezbollah, Fouad Choukr, dans une frappe menée mardi en périphérie sud de la capitale libanaise Beyrouth.
Dans un communiqué publié mercredi, le Hezbollah a confirmé la présence de Fouad Choukr dans l’immeuble visé par la frappe israélienne, sans annoncer son décès.