Dans une tribune publiée récemment, l’ancien ministre Mansour Faye a vivement critiqué la gestion du Premier ministre Ousmane Sonko, qu’il qualifie ironiquement de « SAS demi-dieu ». Il remet en question les accusations portées contre l’ancien régime de Macky Sall, dénonçant l’absence de preuves tangibles sur les supposées dérives démocratiques évoquées par certains intellectuels en 2023.
Une critique acerbe de la gouvernance actuelle
Mansour Faye estime qu’un an après l’arrivée au pouvoir du nouveau régime, aucun rapport sérieux n’est venu confirmer les allégations de corruption ou de mauvaise gestion sous Macky Sall. Selon lui, seules des suspicions ont été avancées, sans fondement factuel. Il pointe du doigt un système où le pouvoir semble concentré entre les mains d’un seul homme, mettant en péril l’équilibre démocratique du pays.
L’ancien ministre dénonce également des arrestations qu’il juge arbitraires, citant les cas de Farba Ngom, Moustapha Diakhaté et du chroniqueur Ardo Gningue. Il s’interroge sur le motif réel de son propre placement sous contrôle judiciaire, qu’il attribue à une volonté de règlement de comptes politique.
Une dérive autoritaire dénoncée
Mansour Faye accuse le gouvernement d’Ousmane Sonko de restreindre la liberté de la presse et d’affaiblir la cohésion sociale. Il s’indigne notamment des propos du Premier ministre sur l’ethnie diola, qu’il considère comme un signe inquiétant d’un possible repli identitaire. Il alerte également sur la création du mouvement « les combattants du projet », qu’il assimile à une forme de milice.
Un appel à la mobilisation
Enfin, Mansour Faye met en garde contre les conséquences économiques des décisions du gouvernement actuel, notamment le bras de fer avec le FMI, qui risque d’entraîner des mesures d’austérité insoutenables pour la population. Il invite le peuple sénégalais à prendre conscience de la situation et à agir pour éviter une dérive qu’il juge dangereuse pour l’avenir du pays.
Par cette tribune, Mansour Faye relance le débat sur la gouvernance du Sénégal et cherche à mobiliser l’opinion publique face à ce qu’il considère comme des dérives inquiétantes.
