L’ancien commissaire Cheikhna Keïta dévoile les coulisses de sa relation avec Ousmane Sonko
Des liens étroits avec le leader du Pastef
Dans un entretien accordé au quotidien Source A, l’ancien commissaire Cheikhna Keïta révèle les dessous de sa relation passée avec Ousmane Sonko, président du parti Pastef. Il affirme avoir entretenu une relation étroite avec l’homme politique, à une époque où celui-ci cherchait activement à renforcer son réseau et son influence politique.
« Ousmane Sonko était très proche de moi à l’époque. Il était prêt à tout, même à m’offrir de l’argent ou à réparer mon véhicule en panne, uniquement pour que je rejoigne officiellement le Parti Pastef. J’ai cependant décliné cette proposition », témoigne Cheikhna Keïta.
Initiateur de rencontres politiques clés
Cheikhna Keïta indique avoir joué un rôle déterminant dans l’extension du réseau politique d’Ousmane Sonko en facilitant des rencontres essentielles. « Nous avons voyagé ensemble à plusieurs reprises. Je l’ai notamment mis en contact avec Cheikh Tidiane Dièye », souligne l’ancien commissaire.
Par ailleurs, il précise avoir présenté à Sonko des personnalités politiques influentes telles que Guy Marius Sagna : « J’ai connu Guy Marius Sagna bien avant Sonko. D’autres jeunes leaders fréquentaient aussi mon cercle, mais Ousmane Sonko était clairement celui qui manifestait le plus d’intérêt. »
Refus stratégique d’une proposition politique
Cheikhna Keïta révèle qu’Ousmane Sonko lui avait proposé d’intégrer le Secrétariat exécutif national du Pastef, une offre qu’il a déclinée. Interrogé sur les raisons de ce refus, il explique : « Je me suis retiré parce que j’avais constaté certaines dérives au sein du parti, notamment des méthodes fondées sur l’intimidation. De plus, Sonko a tendance à être autoritaire, virulent dans ses propos et souvent trop audacieux à mon goût. »
Un souvenir décisif qui scella la rupture
L’ancien commissaire relate également un épisode précis ayant précipité son éloignement définitif du leader de Pastef : « Un jour, j’ai ressenti un malaise profond lors d’une rencontre chez lui. À mon départ, j’ai décidé d’effacer son numéro de téléphone. Il n’y a pas eu de conflit direct, c’était simplement un choix personnel. Et il ne pourra jamais contredire cela. »
Ces révélations apportent un éclairage inédit sur les débuts en politique et les méthodes du leader de Pastef, actuellement figure centrale de l’échiquier politique sénégalais.