Une tragédie s’est produite au quartier Darou Rhamane, dans la commune de Rufisque Nord. Selon les informations rapportées par le journaliste Mansour Diop dans une vidéo diffusée sur sa chaîne YouTube, un individu présumé voleur a été lynché à mort par des habitants du quartier. Un acte d’une violence extrême qui relance le débat sur la justice populaire et l’insécurité grandissante dans certaines zones périurbaines.
« Keur Dof Yi » : un surnom qui en dit long
Le quartier de Darou Rhamane est tristement surnommé « Keur Dof Yi », littéralement « la maison des fous », en raison de sa situation : enclavé, mal éclairé, et délaissé par les autorités. Dans ce décor où l’obscurité règne la nuit tombée, les habitants disent souvent être livrés à eux-mêmes, sans présence régulière des forces de sécurité.
Selon Mansour Diop, ce climat d’abandon favorise les dérives : « les gens font ce qu’ils veulent, sans crainte d’être inquiétés », déplore-t-il. Le lynchage de cet homme – dont l’identité n’a pas encore été confirmée – est le symptôme d’un malaise plus profond, où les populations, lassées des vols et agressions, prennent la justice entre leurs mains… au mépris des lois et des principes de l’État de droit.
Un appel à l’État et à la conscience collective
Face à cette situation alarmante, le journaliste lance un appel à l’État et aux autorités locales : renforcer l’éclairage public, désenclaver les quartiers, rétablir la confiance entre citoyens et forces de l’ordre, et surtout lutter contre l’impunité des actes de violence communautaire.
« Faire justice soi-même n’est jamais une solution », martèle Mansour Diop dans sa vidéo. Il interpelle également les citoyens sur leur responsabilité collective : « on ne peut pas réclamer sécurité et justice tout en posant des actes aussi barbares. »