Le Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (SYNPICS) est monté au créneau ce vendredi pour exprimer son soutien indéfectible à Simon Faye, rédacteur en chef de SenTv/Zik FM, placé en garde à vue dans des circonstances jugées troubles.
Dans un communiqué ferme, le SYNPICS s’étonne de cette interpellation, jugeant que le journaliste n’est ni l’auteur ni le premier diffuseur du contenu incriminé – une information issue d’un article d’Afrique Confidentielle. Pour le syndicat, cette arrestation constitue une pratique préoccupante rappelant « les années sombres du régime précédent », marquées par des « convocations et emprisonnements ciblés de journalistes ».
Le syndicat s’alarme également de ce qu’il considère comme une régression de la liberté de la presse, alors que le Sénégal a été rétrogradé au 94e rang mondial sur 180 dans le classement de Reporters sans Frontières (RSF). Une situation qui, selon le SYNPICS, témoigne d’une « répétition des méthodes liberticides ».
Soulignant que Simon Faye est un professionnel respecté et jamais inquiété auparavant par les autorités, le SYNPICS appelle à sa libération immédiate et à un respect strict des droits des journalistes. Le syndicat rappelle que la liberté de la presse est un pilier fondamental de la démocratie, et invite les autorités à faire preuve de retenue et de discernement.
“La presse n’est pas l’ennemie du pouvoir, mais un acteur essentiel de l’État de droit”, conclut le communiqué.